1. Un dimanche d'aéroport


    Datte: 19/05/2021, Catégories: fhh, Collègues / Travail uniforme, ascenseur, douche, double, Auteur: Grafenberg, Source: Revebebe

    ... gagner du temps, car je sentais qu’il imaginait déjà son plan B à une vitesse électronique.
    — Je ne sais pas… On ne se connaît pas ; c’est un peu rapide, non ?
    
    « La garce, me disais-je en plagiant mon pote,la garce… Elle a joué avec nous, elle nous a bien eus : elle va nous planter là, devant l’ascenseur, chauffés à blanc mais bredouilles. ».
    
    Mais cette attirante coquine avait bien sous-estimé le Cédric – et moi aussi d’ailleurs – comme la suite allait me le démontrer.
    
    Il y avait peu de monde qui attendait devant ces ascenseurs, et deux arrivèrent en même temps. L’un des deux étant vide, Cédric le désigna à la jeune femme qui s’y engouffra. Il eut juste le temps de me souffler « Viens ! » et nous entrâmes derrière elle, Cédric lui précisant qu’on l’accompagnait quand même jusqu’en bas. Un jeune branleur coiffé comme un dessous-de-bras et vêtu d’un tee-shirt rasta voulut entrer également, mais aussitôt Cédric se planta sur le pas de la porte :
    
    — Vous descendez ? demanda-t-il, l’œil mauvais.
    — Euh… oui.
    — Nous, on monte, désolé.
    
    Inutile de préciser que nous étions déjà au premier, c’est-à-dire au dernier étage du terminal ; mais le gars, qui devait avoir oublié au minimum un demi-joint au fond d’une de ses poches, préféra sans doute éviter cette intimité passagère avec deux douaniers et prit l’autre ascenseur.
    
    À peine les portes fermées, l’ascenseur commença à descendre mais en un éclair, Cédric sortit de sa poche une clé chromée et tourna la serrure du ...
    ... panneau, bloquant l’ascenseur entre les deux niveaux.
    
    La jeune femme fut stupéfaite, mais ne paraissait pas avoir peur. Moi, j’étais également surpris et j’attendais la suite car Cédric, souriant et tout fier de sa manœuvre, plongea immédiatement ses yeux dans ceux de la jeune femme.
    
    — Et maintenant, on fait quoi ? demanda-t-il sans bouger.
    
    Elle se remit à sourire, nous regarda tous les deux avec incrédulité mais semblait très excitée par une telle audace.
    
    — Vous êtes dingues, tous les deux ; vous êtes dingues.
    — On vous fait peur ? demandai-je car je sentais que la situation était, bien qu’excitante, très tangente.
    
    Sa réponse fut simple : elle fit non de la tête, sans un mot, mais toujours en souriant. Je m’approchai alors d’elle, mon visage tout près du sien ; elle tira ses yeux sur le côté pour me regarder sans tourner la tête, et je me mis à l’embrasser dans le cou, doucement, puis derrière l’oreille. Je sentis immédiatement sa peau se tendre sous mes lèvres, et mon nez déjà perdu dans ses cheveux captait une délicate odeur qui n’était pas du parfum, mais très probablement sa propre odeur, son propre parfum comme en a chaque femme.
    
    Cédric, bizarrement, ne bougeait toujours pas alors que j’embrassais la jeune femme avec de plus en plus d’assurance. Puis, brusquement, elle mit son index et son pouce sous mon menton, repoussa ma tête et me donna un baiser assuré, chaud et humide.
    
    Je ne m’y attendais pas, mais je n’en étais plus au stade des surprises. Ce ...
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