1. Coupe du monde


    Datte: 17/05/2021, Catégories: fhhh, inconnu, hépilé, Voyeur / Exhib / Nudisme odeurs, massage, Oral pénétratio, double, Partouze / Groupe fsodo, délire, Humour sf, fantastiqu, Auteur: Radagast, Source: Revebebe

    — Qui ne saute pas n’est pas Français ! Ouais !
    
    Quelle bande de gamins ! J’avais épousé un gamin !
    
    Mon mari et ses potes étaient dans le salon, une bière dans une main, des chips ou du saucisson dans l’autre.
    
    Ces andouilles sautaient devant l’écran. Ils s’étaient même déguisés : maillots, shorts, perruques bleu-blanc-rouge et maquillage.
    
    Ils me dégueulassaient toute la pièce.
    
    Et qui allait faire le ménage demain ? Amélie !
    
    Ils avaient même osé l’inimaginable : un poulet se baladait sur la table du salon !
    
    Le pire, le plus épouvantable, c’est que cette connerie allait durer un mois !
    
    Un mois de cannettes à récupérer, de cochonneries à aspirer. Je ne pouvais même plus regarder un film ou une émission, ils squattaient la télé. Même lire un livre m’était impossible ; ils gueulaient tellement que je ne comprenais plus ce que je lisais.
    
    — Et y sont oùùù, et y sont où… les Espagnols ?
    
    Et que je te remuais le postérieur en chantant. Ils allaient me ressortir la danse des canards d’ici peu.
    
    Ça durait jusqu’à deux heures du matin, parce qu’en plus, comme ça se passait au Brésil, décalage horaire aidant, ils m’emmerdaient de dix-huit heures à deux heures.
    
    Sur l’écran, les joueurs des deux équipes posaient pour la photo. Ceux du premier rang se penchaient en avant, les mains sur les genoux, sérieux comme des papes. Ceux du second rang, debout, avaient la mine réjouie. Il semblait que les seconds sodomisaient les premiers. Les cons !
    
    — J’en ai ...
    ... marre, je me casse ; je reviendrai après la finale. Démerde-toi, mon champion.
    — Mon doudou, ma chérie, où vas-tu ?
    — Et elle va oùùù, et elle va oùùù, la chérie Doudou ?
    
    C’en était trop : je récupérai les clefs de la voiture, mes papiers et une petite veste, et je sortis en claquant la porte.
    
    Je n’avais aucune idée de l’endroit où aller, mais j’y allais.
    
    Chez ma mère ou ma sœur ? Impossible, elles habitaient Dunkerque.
    
    Nous avions fait construire une jolie maison dans un hameau près de Quillan. Malheureusement très isolé.
    
    Où aller ? Quillan ou Limoux à vingt-deux heures n’étaient pas particulièrement agités. Carcassonne, ce n’était guère mieux, même en été. Je ne pouvais même pas faire du lèche-vitrines, tout était fermé à cette heure.
    
    Je roulais sans but précis. Il fallait d’abord que je me calme, sinon j’allais me retrouver dans le décor. Partie sur un coup de tête, je ne savais que faire, mais je ne pouvais rentrer de suite : ils en auraient été trop contents.
    
    Pas sûr pourtant qu’ils se rendissent compte de mon retour, pris qu’ils étaient par leur match.
    
    Je traversais une vaste zone déserte. Dans la lueur de mes phares je ne voyais que cistes, chênes verts, lièvres et papillons de nuit.
    
    Je n’avais pas encore pris de décision que ma voiture hoqueta.
    
    — Tu ne vas pas me lâcher, ma vieille !
    
    À peine avais-je prononcé cette phrase que les phares s’éteignirent, le tableau de bord itou. Le moteur s’arrêta, émettant un sifflement sinistre. La voiture ...
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