54.5 Il y a cours de conduite et cours de conduite.
Datte: 14/05/2021,
Catégories:
Entre-nous,
Les hommes,
Auteur: Fab75du31, Source: Hds
... ».
Il a dit : « Demain je vais revenir… ».
Je lui ai dit : « Ça, c’est mon kif aussi… ».
Il a dit : « Et tu vas m’attendre dans ta chambre… ».
Et j’y suis.
Il a dit : « Tu vas m’attendre dans le noir… ».
Et j’y suis.
Il a dit : « Tu vas m’attendre à poil, allongé sur le lit, sur le ventre, la tête vers la fenêtre… ».
Et j’y suis.
Il a ajouté : « Non, garde plutôt un débardeur… ».
Et je l’ai gardé.
Il a dit : « Je t’envoie un message quand je débauche… ».
Je lui ai dit : « Je laisserai la porte d’entrée ouverte, t’auras qu’à la refermer derrière toi… ».
Ça a semblé lui convenir.
J’en ai profité pour lui annoncer que moi aussi j’avais un kif.
Il a été étonné. Mais il a quand même tapé dans ma main lorsque je lui ai présenté la mienne. Et il est parti.
Et là, il est revenu.
J’entends la porte en bas qui se referme.
J’entends ses pas rapides dans l’escalier.
Il approche.
Je l’entends avancer dans le couloir.
J’entends la porte de la chambre s’ouvrir ; la luminosité du couloir s’infiltre très provisoirement dans la pièce ; puis la porte se referme, replongeant la chambre dans la pénombre.
Il pénètre dans ma chambre, il vient en silence ; le voilà, l’étalon qui vient pour son kif, pour sa saillie dans le noir, à la rencontre d’un cul bien offert.
Il a tout calculé ce petit con ; le noir, ainsi que ma position sur le lit, les deux combinés ne me permettant pas de le regarder. J’aime penser qu’il n’a pas imaginé ...
... ça sur un coup de tête ; j’aime penser que, au contraire, c’était prémédité, que ça devait le chatouiller depuis un moment.
Non, je ne le vois pas mon bel étalon, mais je perçois très bien sa présence.
En condamnant le sens de la vue, celui qui a tendance à vampiriser tous les autres, mes autres sens tentent de prendre le relais pour répondre à l’appel de mon désir d’appréhender la bogossitude de mon beau mâle.
J’ai le sentiment que cette expérience de frustration et de privation pourrait même m’apporter des sensations nouvelles. L’essentiel est parfois invisible à nos yeux.
Alors, est-ce que la ligue des « 4 fabuleux », l’Ouïe, l’Odorat, le Toucher et mon Ressenti Profond, réussira-t-elle là où la vue, sens tout puissant mais parfois distrait, car trop sollicité et trop excité, a échoué jusque-là ? A savoir, capter l’essence, la vibration ultime de sa bogossitude ; et, par-dessus tout, est-ce que je vais avoir une autre perception de lui, de ses gestes, de ses attitudes à mon égard ?
Je tends l’oreille et j’arrive à percevoir le bruit léger de sa respiration ; je n’ai pas besoin d’autant d’effort pour capter son déo, cette fragrance entêtante de bogoss qui me rend dingue ; sa sexytude crépite partout autour de lui, dans la pièce, incandescente, radioactive ; je ressens son excitation ; je ressens sa présence, comme un fluide épais qui vient de saturer la chambre à l’instant même de son arrivée.
Un instant plus tard, des bruits bien familiers se présentent à ...