54.5 Il y a cours de conduite et cours de conduite.
Datte: 14/05/2021,
Catégories:
Entre-nous,
Les hommes,
Auteur: Fab75du31, Source: Hds
... internet non plus, je fixe l’écran sans savoir où aller.
14h00. Je me douche, me rhabille, m’allonge sur le lit. Je vais tenter une petite sieste. Je suis trop fébrile, je n’arrive pas à me détendre, la branlette me guette.
Quelques minutes plus tard, je me relève, je me remets à l’ordi, foudroyé par une soudaine envie d’écrire quelques mots, par le désir de laisser une trace de tout ce bouleversement qu’a connu ma vie depuis que Jérém s’y est rué dedans.
J’ouvre une page blanche et j’écris quelques mots :
Jérémie a 19 ans. Il est brun, des beaux cheveux assez courts, toujours bien coiffés, un torse en V magnifique, des épaules carrées, sculptés par le rugby, un cou puissant.
Aujourd'hui, en cette fin d'année de lycée, il porte un t-shirt blanc bien moulant, cou en V assez profond d'où dépasse une chaîne dorée. Son t-shirt est comme une deuxième peau qui semble taillée sur mesure tant il met en valeur les lignes magnifiques de son torse.
Quelques mots bien naïfs, qui resteront tels quels pendant tant d’années, avant que je ne trouve la force de me remettre au clavier et développer ce que j’avais entamé à ce moment-là.
J’aurais certainement pu aller plus loin dans l’écriture ce même après-midi, si mon élan n’avait pas été coupé en plein vol par le couinement de mon portable annonçant l’arrivée d’un sms tant attendu.
Il est 14h35. Le message dit :
« J arrive ».
Message auquel je m’empresse de répondre :
« Ok, à de suite ».
J’estime qu’il va ...
... lui falloir à peu près 10 minutes pour être chez moi. Le compte à rebours vient de commencer. Je sauvegarde le fichier sous le nom « Le t-shirt de Jérém » me promettant d’y revenir très vite et j’éteins l’ordinateur.
Je ferme les volets, je m’allonge sur le lit, le cœur qui tape très fort dans ma poitrine ; dans la pénombre, je fixe le plafond, les murs, les meubles, j’essaie de passer en revue cette chambre où tout désormais me parle de mon bobrun, ce bobrun qui va débarquer d’une minute à l’autre comme un ouragan sexuel.
Allongé dans la pénombre, les dernières minutes me paraissent interminables ; je bande dur, ma respiration s’accélère, les battements de mon cœur grimpent jusque dans ma gorge, cognent dans ma tête. Sans cesse, je regarde l’heure lumineuse du radio-réveil, je guette le moindre bruit dans l’entrée.
Soudainement, une idée s’illumine dans ma tête : une image, une position, un ensemble de sensations s’imposent dans mon esprit ; je sais désormais ce que je vais lui proposer demain : c’est un truc tout aussi sensuel que sexuel ; un truc où je pourrais autant le câliner que le faire jouir ; le plaisir sexuel aidant, si besoin, à lui faire accepter une tendresse que je compte bien lui offrir.
C’est pendant cette excitante réflexion que j’entends la porte d’entrée s’ouvrir.
Maintenant je ne peux plus reculer : mon bel étalon est là ; j’ai fait tout ce qu’il m’a demandé.
Hier, en partant, il m’a dit : « J’ai un kif… ».
Je lui ai dit : « Quel kif ? ...