1. Luuzuu


    Datte: 09/05/2021, Catégories: fh, collection, sm, attache, fantastiqu, fantastiq, Auteur: Patrik, Source: Revebebe

    ... son coin ; moi, les bras en croix, je regarde le plafond. Les draps sont ensanglantés, l’odeur pesante et enivrante. Drôle d’époque ! Je me propulse en arrière dans le temps, il y a plus d’un siècle de cela, je songe à mes premières amours d’adulte : c’était quand même nettement plus « calme » ! Toujours cette volonté d’aller plus loin, en connaître encore plus et de dépasser, coûte que coûte, les expériences des générations passées. Avec les nouvelles technologies, ça cicatrise sans laisser de trace simplement en appliquant une crème translucide puis en posant dessus l’appareil adéquat. Quant au sang perdu, une simple pilule y remédie. Après les lames, je me demande bien quelle sera la nouvelle lubie. Bah, je verrai, j’ai le temps pour moi ! Sur cette rassurante constatation, mes yeux deviennent lourds, puis je m’endors.
    
    -ooOoo-
    
    D’autres jours et surtout d’autres nuits. Je crois que petit à petit, je redécouvre la vie et ses bons côtés. Surtout avec Ophélia, très inventive !
    
    Je me laisse aller, les années passées deviennent lointaines ; nous sortons, nous voyageons, nous découvrons le monde. Je suis heureux, j’adore le goût des lèvres de celle que j’aime, je vénère les courbes de son corps, je me délecte d’aller me noyer dans ses yeux.
    
    Je vis les jours, et j’explose les nuits…
    
    Tout n’est qu’un éternel recommencement. Vers la fin de ce qui aurait dû être ma vie, le SM était devenu classique, la sodomie, éculée. Puis le romantisme à l’eau de rose était ...
    ... revenu, avec son cortège de sentiments nobles, puis doucement, insensiblement, tout avait une fois de plus glissé vers le hard, même aussi dans les orgies enchevêtrées. Avec à chaque fois, l’illusion de se libérer des carcans des décennies précédentes, avec juste comme nouveauté, la technologie en plus, et souvent, beaucoup de virtuel.
    
    Un éternel recommencement…
    
    Je suis à présent attaché au lit, je me demande bien ce que peut avoir en tête mon Ophélia, mais comme je ne déteste pas les surprises… Elle dispose des bougies sur le sol, ça met une belle ambiance dans la chambre. Elle se déplace avec aisance et grâce ; elle est très ravissante. Je suis heureux d’avoir fait sa connaissance ; elle est mon rayon de soleil dans le crépuscule que sont mes innombrables années de vie.
    
    Je la vois disparaître derrière moi ; peu après, une odeur remplit la pièce : de l’encens. Celui-ci me rappelle quelque chose, mais je ne me souviens plus très bien quoi. Ce n’est pas grave, profitons du moment. Je contemple les ombres qui dansent sur le plafond blanc, elles y dessinent des formes vagues, indécises dans lesquelles on entrevoit des images, des choses, des animaux.
    
    Je sens son parfum à côté de moi, je tourne la tête : Ophélie est merveilleuse dans cette longue robe blanche, ses cheveux épars dans lesquels flottent quelques rubans multicolores. Elle a en main un petit coffret très ancien, étrangement sculpté. Elle sourit, elle me sourit ; elle est belle, très belle !
    
    — Voici venu le ...
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