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La falaise (1)
Datte: 04/05/2021, Catégories: Divers, Auteur: Doogy Woogy, Source: Xstory
... Julien à glisser ses mains sous le tissu noir. Une seule répondit à l’invitation. La gauche s’aventura dans la tignasse de feu ; à croire que Julien craignait qu’elle ne s’enfuie, ne lui échappe à la manière d’un rêve s’évanouissant au réveil. Quand le jeu des langues devint insuffisant, les corps s’enlacèrent tel le lierre autour d’un tronc. Les jambes fléchirent, entraînant les deux amants sur le gazon. Fiona remonta sa robe jusqu’à la taille, se débarrassa sans tarder du sous-vêtement en dentelle devenu indésirable. Elle accueillit Julien, sentit le vit battre en elle. Elle le laissa planter sa pagaie qui les propulsait sur ses flots où elle l’avait embarqué pour cette croisière siamoise. Fiona espéra que, sous son dos, dans cette terre où reposait son ancêtre, se transmettraient des ondes chaleureuses et bienveillantes. Tout à leur affaire, ils ne se doutèrent à aucun moment qu’on puisse les observer. Jusqu’à ce qu’un bruit de pas n’alerte Julien. Ils roulèrent enlacés sous l’abri d’un touffu buisson. Il escompta la manœuvre suffisante à les soustraire à la vue d’un touriste égaré dans la contemplation des espèces végétales. Une irrépressible envie de rire monta en Fiona. Elle colla son visage contre le torse de son amant, pria pour que ce corps qui la dominait étouffe avec efficacité les décibels prêts à s’échapper. Cette proximité incongrue accrut son désir. Il lui sembla en être de même pour Julien dont les coups de reins avaient gagné en véhémence. Elle lui ...
... mordit l’épaule lorsqu’elle le sentit se répandre en elle. ** Bertrand suivit ce jeune couple qui venait de se former. Il les avait vus entrer sous le couvert des arbres ; l’activité qui les y amenait ne faisait aucun doute. Tout ce qui se passait autour d’eux leur était indifférent. Quelques pas les séparaient de lui, mais à aucun moment ils ne s’inquiétèrent de cette ombre dans leur dos. Ils n’avaient de toute manière rien à craindre : il ne souhaitait que les écouter, les regarder. Supputant que leur rencontre avait à voir avec le site, il ne désirait qu’en avoir confirmation car il devinait dans leur histoire un beau prétexte à draguer des jeunes filles que le chagrin – ou l’émotion – rendrait plus réceptives à ses approches. Rien à voir avec son physique ou son aptitude à aborder la gent féminine ; il considérait ce lieu comme un bon vivier, présentant l’avantage de multiplier les possibilités de rencontres sans lendemains. Sans compter que chacune d’elles avaient peu de chances de se croiser. Le jeune couple coupa par les champs pour rejoindre la plage qu’ils longèrent jusqu’à une terrasse où ils pourraient siroter une boisson les yeux dans les yeux. Ils ne prirent pas plus garde à Bertrand qui ne prêta pas plus d’attention à la silhouette qui le suivait. Bertrand s’installa à la table d’à côté, fit mine de s’intéresser aux messages sur son téléphone. Il était tout ouïe. Parmi les œillades, les mains serrées sur la table, ils évoquèrent leur étrange rencontre, ...