1. La bague de fiançailles d'Isabelle


    Datte: 04/05/2021, Catégories: grp, jeunes, danser, fête, collection, amour, Oral échange, jeu, Humour policier, Auteur: OlivierK, Source: Revebebe

    ... Et les vôtres, Joseph ?
    — Suzanne, bien sûr ! Nous sommes fidèles, nous nous tenions à l’écart des autres quand s’arrêtait chaque disque.
    — Vous avez donc quitté ensemble le salon.
    — Évidemment !
    — Je vous remercie.
    — Nous ne serons plus dérangés ? Vous comprenez, c’est extrêmement désagréable !
    — Nous allons nous efforcer de vous laisser en paix, au moins pendant quelque temps.
    — Êtes-vous très amie avec ces deux personnages ?
    — Nous nous voyons fréquemment.
    — Chambre suivante… Cette porte ?
    — Non. C’est la salle de bain, qui fait aussi office de WC. La maison est si vieille !
    — Ces onguents vous appartiennent-ils ?
    — Cette crème seulement… et ce dentifrice.
    — Et le reste ?
    — Aux autres. Nous avons toutes jugé bon de parfaire notre maquillage avant de nous mettre à danser.
    — Je vois. Ce fond de teint, à qui appartient-il ?
    — À Denise… Non, je me trompe, ce doit être celui de Suzanne.
    — En êtes-vous certaine ?
    — Je crois que c’est celui de Suzanne mais je n’en suis pas sûre.
    — Chambre voisine. Ils dorment. Hum ! hum !
    — … Tiens, Isabelle ? Avec… Avec qui ?
    — Georges, tu ne reconnais pas le fameux Hercule Radis, cet excellent ami de mon oncle ?
    — Ma foi non, je suis mal réveillé. Mais que faites-vous ici, Monsieur Radis ? Je n’ai tué personne, je vous assure.
    — Réveillez votre compagne, nous avons besoin de parler à vous deux.
    — Hé, réveille-toi, l’ami Radis veut t’interroger !
    — … Oui… ? Où suis-je ?
    — Qui est cette jeune personne, Isabelle ?
    — ...
    ... C’est Sylvie, une ancienne camarade de lycée. D’habitude, elle est avec Raymond.
    — C’est lui qui t’envoie ? Je ne veux plus le voir, plus jamais ! À cause de lui, je me croyais frigide, alors qu’avec Georges… Oh ! Merci Georges, merci !
    — Mademoiselle, avez-vous une idée de la personne qui a fini de vous déshabiller, et de l’endroit où elle a déposé votre dernier vêtement ?
    — Pas la moindre !
    — Je vous remercie.
    — Il faudrait fouiller toutes les chambres !
    — Un si petit objet est tellement facile à cacher…
    — Oh ! Elle ne sera jamais retrouvée, je suis perdue ! Si vous me sauvez, vous obtiendrez tout de moi… enfin, presque tout.
    — Qu’entendez-vous par là ?
    — Ma virginité est pour Geoffroy, c’est inévitable. Mais il existe d’autres possibilités.
    — Hum ! Quand changiez-vous de cavalier ?
    — Environ toutes les trois minutes, quand il fallait remonter le gramophone et mettre un autre disque.
    — Qui le faisait ?
    — Moi. J’ai l’habitude de la maison et je pouvais le faire dans l’obscurité. Après quoi, je tombais dans les bras de celui qui était seul. La musique était lente, des blues. On dansait dans le noir, mais aussi mon cavalier inconnu promenait ses lèvres partout sur mon corps et moi sur le sien. Cela quand nous étions nus, évidemment.
    — C’est donc Lucien qui a enlevé votre soutien-gorge, trouvé à côté de votre sac.
    — Puisqu’il le dit ! Moi, je ne l’avais pas reconnu.
    — Que s’est-il passé ensuite ?
    — Nous avons encore… dansé une bonne demi-heure, toujours dans le ...
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