1. Café et plus... si affinités


    Datte: 29/04/2021, Catégories: fh, inconnu, Oral Auteur: LoSandy, Source: Revebebe

    ... semble avoir réveillé son sexe, se tendant de nouveau.
    
    — À toi. Je veux que tu atteignes des sommets.
    
    De sa main droite, il guide son sexe et le fait pénétrer en moi. D’abord, avec délicatesse.
    
    — Plus fort !
    
    Ensuite avec rudesse :
    
    — N’aie pas peur. Je veux te sentir.
    
    Enfin avec brusquerie. Nos bouches se trouvent, se mordent. Mes mains se posent sur ses reins, descendent le long de ses fesses et lui indiquent le tempo. Il ne pèse rien, je n’éprouve plus que sa verge et sa langue en moi. À ce moment, je mène le jeu, lui imposant le rythme, au gré des variations de mon désir : ne pas hâter l’ultime jouissance. Pourtant, il faut que je respire, que je reprenne mon souffle… Ma bouche s’ouvre, à la recherche d’un peu d’air. J’ai besoin d’air, mes poumons explosent. Son souffle s’est précipité, ses mouvements, s’accélèrent… encore… je l’y invite par mes pressions sur ses fesses et enfin mes jambes l’emprisonnent : il ne peut plus s’échapper… ou plutôt, si ! Nous jouissons à l’unisson. Harmonie séminale ; je le sens qui se déverse en moi tandis que je m’épands.
    
    La nuit est déjà tombée. Quelle heure ? Nous nous relevons. Il se tient debout, devant moi, en tee-shirt et là je le vois vraiment pour la première fois, « en pied ». Quel âge peut-il avoir ? Nous nous habillons rapidement, regroupons nos affaires. Machinalement, je ramasse les verres pour les ranger.
    
    — Laisse. Je repasserai demain.
    
    Les escaliers sont descendus prestement. La gare de l’Est n’est ...
    ... pas si loin. Elle est encore cernée de camions de pompiers, de voitures de police, qui éclairent la nuit de leurs gyrophares. Apothéose pyrotechnique.
    
    — Les trains ne partent pas. Vous devez chercher un autre itinéraire !
    
    Gare du Nord ! RER ! Je n’avais pas voulu y penser avant. Avant de le suivre. Il faudra bien que je me l’explique. Plus tard, le plus tard possible.
    
    — J’y vais aussi ! C’était notre jour…
    
    Je l’avais déjà oublié… Sa main revient sur mon épaule. Je presse le pas. Je voudrais lui échapper.
    
    — Tu es pressée de retourner dans ta banlieue ?
    — On va se revoir ? Ah : tu souris !
    
    Bien malgré moi. Je ne sais pas ce qu’il a pris pour un sourire. Ah ! Mon RER arrive !
    
    — Tiens. Je t’ai noté mon numéro. On se revoit la semaine prochaine ? On décide d’un jour pour nos prochains rendez-vous ?… Sauf le mardi, je ne peux pas.
    
    Je reste sans voix devant une telle… goujaterie ; mais devrais-je m’en étonner ? Qu’est-ce que je me prendrais à imaginer ? À espérer ? Un jeune amoureux transi ? Je me retiens de rire devant une telle assurance. Il vient juste de me rappeler le coutumier du fait, le professionnel qu’il est me présentant ses disponibilités ; tu parles d’un amour fou !
    
    — Mon train arrive. Au revoir !
    — Tu ne m’embrasses pas ? Et moi, tu m’autorises à t’embrasser. ? Je peux ?
    
    Il tente de prendre ma bouche, mais, dans un réflexe, je baisse la tête. Fierté retrouvée ? Amour-propre blessé ?
    
    — Sur le front ?
    — Si tu veux.
    
    La rame va partir. ...
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