1. Dans le noir (5)


    Datte: 28/04/2021, Catégories: Hétéro Auteur: Anthynéa, Source: Xstory

    ... y a des limites que je ne saurais pas franchir, enfin… pas tout de suite, pas maintenant, pas comme ça. Les coupes de champagne sont bues dans un silence pesant. Je sens que la brune ne digère pas vraiment ce demi-échec, mais en femme bien élevée, elle se tait. Toi… toi tu dois aussi bouillir intérieurement, mais tu avais promis… le moindre non voulait dire non ! Pas peut-être, alors tu respectes ta parole. Mais ta tête reflète bien les idées qui doivent la traverser.
    
    Alors nous décidons d’un commun accord d’aller nous coucher. Eux dans la chambre d’ami qui par rapport à notre chambre à coucher se trouve au fond du couloir de l’étage. En personnes respectueuses, aucun de vous n’a insisté ou fait de commentaires désobligeants. Et je vous en sais tous gré… Il n’est plus question de faire l’amour. Je me dis que dans le noir, tu dois avoir les yeux grands ouverts, fixant un plafond invisible. Je ne bronche pas, je voudrais seulement me faire toute petite. Et au fond de moi se fige un sentiment de culpabilité, dont je n’arrive pas à me départir. J’ai beau me raisonner, me dire que ce n’est pas si grave, pourquoi est-ce que j’ai la nette impression que tu m’en veux ?
    
    J’ai beaucoup bougé sans vraiment trouver le sommeil. Encore est-il plutôt agité celui qui finit par m’embrasser tout entière. Et le cauchemar se poursuit avec un fantôme qui me traine par les pieds vers des rangs de sexes d’hommes alignés. Je suis heureuse de voir enfin poindre les premières lueurs d’une aube ...
    ... naissante. Et une formidable envie d’aller aux toilettes m’oblige à me lever sans trop faire de bruit. Apparemment, tu t’es aussi endormi et ta respiration régulière m’indique que tu ne m’as pas entendue quitter notre couche.
    
    Je sais que c’en est terminé de ma nuit. Donc je descends vers ma cuisine en espérant passer inaperçue aux oreilles de tous. Mais je crois que je me suis là aussi plantée. Il n’y a pas cinq minutes que je suis assise à la table que des pas discrets se font entendre. La brune arrive lentement près de moi.
    
    — Ça va ? Bien dormi ? Il fait bon chez vous…
    
    — J’ai eu une nuit un peu… cafardeuse.
    
    — Tu t’inquiétais pour ce qui s’est passé ? Ben ! Je t’assure que tu ne devrais pas. Je trouve même assez sympa que tu aies su dire non ! Je ne sais pas si j’aurais pu aller jusqu’au bout avec ton mari…
    
    — Ben… en fait, je n’ai pas osé revenir sur ce non, mais c’était juste pour la sodomie qu’envisageait ton… enfin… Arnaud. Je ne veux réserver cela qu’à Alain. Je n’étais pas préparée à ce que ton mari…
    
    — Oui ! Parfois il ne fait pas dans la dentelle. Ne te fait pas de mouron pour ce genre de détail. Bon, je crois que nos hommes s’en remettront de toute manière, il n’y a pas de quoi fouetter un chat et encore moins une chatte n’est-ce pas ?
    
    — … ?
    
    — Tu sais, j’ai toujours envie de t’embrasser et si tu veux… j’aimerais aussi que nous nous caressions un peu. J’ai trouvé géniaux les baisers échangés, trop courts aussi le temps passé avec toi. Tu ne veux ...
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