1. 0220 Adieu, mon Jérém (Saudade).


    Datte: 27/04/2021, Catégories: Entre-nous, Les hommes, Auteur: Fab75du31, Source: Hds

    ... pour m’assurer que rien de nouveau ne s’est produit pendant la nuit. Je suis soulagé de savoir qu’il ne s’est rien passé de plus, à part l’effondrement d’un nouvel immeuble à Manhattan, touché par la chute des deux tours jumelles.
    
    Mais je n’ai pas envie d’entendre les détails macabres de la catastrophe. Je vais assez mal, j’ai assez peur, je n’ai pas la force d’en rajouter. Alors je continue de zapper. Je fais plusieurs fois le tour de la bande FM, avant de tomber sur une voix que je reconnais instantanément. C’est la voix féminine qui racontait l’histoire de Starmania dans l’émission passionnante sur laquelle j’étais tombé la veille en montant vers Gavarnie avec Jérém.
    
    [« Et maintenant, la suite de notre émission consacrée à Starmania. L’opéra-rock fourmille de thèmes toujours d’actualité. On pourrait songer à l’omniprésence du béton et des matières artificielles, aux villes tentaculaires aux gratte-ciels vertigineux, à ce numéro sur le dos évoqué dans la chanson Monopolis, désormais concrétisé par ce numéro de portable que chacun traîne avec soi et qui permet de nous tracer, de nous surveiller.
    
    On peut penser au pouvoir de la télévision (et désormais d’Internet) dans un monde hyper-médiatisé, à son rôle dans la manipulation de l’information, à sa contribution dans la création du consensus autour d’une classe dirigeante qui mène des politiques qui vont souvent à l’encontre de l’intérêt général, au profit d’une poignée de nantis amis du pouvoir qui tirent les ...
    ... ficelles. A l’opposition entre le monde Occidental, garant de la liberté, et le Tiers Monde obscurantiste.
    
    Le monde dépeint par Starmania semble oppressé, dominé par la consommation et dénué de liberté d’expression. La société elle-même semble soigneusement structurée et organisée, ne laissant guère de place à des idées différentes, ou autre chose que ce qui est déjà programmé par la pensée unique.
    
    Tout cela est bien représenté par le discours électoral de Zéro Janvier, frappant de similarité avec les pires paroles politiques d’aujourd’hui : »].
    
    Pour enrayer la nouvelle vague terroriste/Nous prendrons des mesures extrémistes
    
    Nous imposerons le retour à l'ordre/Si on ne peut pas vivre dans la concorde
    
    Nous mettrons la capitale/Sous la loi martiale
    
    (…)
    
    Si on veut éviter de faire que la terre/Devienne un jour un seul pays totalitaire
    
    L'Occident doit fermer ses frontières/A toute influence étrangère
    
    (…)
    
    Cessons de nous ruiner pour le tiers-monde/Qui nous remerciera bientôt avec des bombes
    
    Assurons d'abord notre survivance/Je suis pour l'Occident l'homme de la dernière chance
    
    [« Zéro Janvier n’est qu’un avatar de tous les hommes politiques autoritaires qui se transforment en dictateur, tant en mots qu’en apparence. Ses chances de gagner sont assurées car, en plus d’être probablement le plus riche homme de l’Occident, il n’hésite pas à se marier à Stella Spotlight, star en pleine déchéance, pour assurer son image dans le show-business. Autant de choses ...
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