Le grand méchant loup
Datte: 19/04/2021,
Catégories:
fh,
frousses,
rousseurs,
revede,
nonéro,
Auteur: Frédichounet, Source: Revebebe
... pas tant que je ne verrai pas que tout va mieux pour elle !… Tu peux rentrer chez toi, je passerai te voir pour te raconter comment ça s’est passé…
— Non, je vais t’attendre ici, si tu veux bien… la télé me tiendra compagnie, d’accord ?…
— D’accord. Mais, je ne sais pas pour combien de temps j’en aurai…
— C’est pas grave, j’ai tout mon temps…
— Alors, à tout à l’heure…
Trois heures et des poussières plus tard, une divine odeur de cuisine a accueilli Franck dès qu’il a ouvert sa porte. Il a trouvé Louise dans sa cuisine.
— Mon chéri, je n’ai pas trouvé grand-chose dans ton garde-manger, mais je crois que je suis arrivée à nous préparer quelque chose d’à peu près bon.
— Arrête… Je ne mérite pas que tu m’appelles comme ça !… Je ne mérite pas non plus que tu cuisines pour moi…
— Ecoute, j’ai été dure avec toi, mais il le fallait !… Il n’en reste pas moins que tu es toujours « mon chéri », d’accord ?… Et puis, je suis contente : tu as très bien réagi !… Alors, comment ça s’est passé ?
Avant de commencer, il a pris le temps de prendre son idole dans ses bras en lui disant combien il l’aimait et quelle chance il avait d’avoir une grand-mère comme elle.
— Voilà… Je suis arrivé dans le parc un peu avant elle… ça m’a permis de réfléchir encore un peu. Quand je l’ai vu arriver, je me suis rendu compte qu’elle n’était pas comme je m’attendais à la trouver : elle n’était pas furieuse, ni même en colère… juste très triste…
Ça m’a complètement… vidé la tête ! Aucun mot ...
... ne pouvait sortir et voilà qu’elle se mettait à pleurer ! Et moi, je ne pouvais rien faire… je n’étais même pas son ami ! J’étais que le sale type qui la faisait pleurer !…
Je lui ai dit qu’elle ne devait pas pleurer pour une ordure telle que moi… Que je ne méritais sûrement pas ses larmes… Que j’étais tellement un salaud que jamais ça ne m’avait effleuré l’esprit que je pouvais faire du mal aux filles, en agissant comme je le faisais ! Je lui ai parlé de toi… lui ai dit que c’était toi qui m’avais ouvert les yeux… Que je n’y aurais jamais pensé tout seul ! Que j’en étais à ce point là !… Je lui ai dit aussi que je me demandais comment je pouvais espérer obtenir son pardon, qu’il ne FALLAIT pas qu’elle me l’accorde… que je me dégoûtais tellement qu’il faudrait longtemps avant que je songe même à parler à nouveau avec une fille… peut-être jamais !…
Des larmes de dégoût coulaient maintenant de ces yeux, tandis qu’il sentait quelque chose se briser en lui. Peut-être toute la considération qu’il pouvait avoir pour lui-même.
— Arrête mon chéri !… Là, tu deviens trop dur avec toi… C’est pas comme si tu avais tué quelqu’un, non ?… Tu lui as fait du mal, mais je pense que tu as été sincère… Et je suis sûre qu’elle t’a déjà pardonné !…
— Oui, elle m’a pardonné… Elle me l’a dit !… Comment elle a pu me pardonner ?… je ne m’étais même pas aperçu à quel point elle pouvait être gentille !
— Ecoute Franck, arrête maintenant. Arrête de pleurer… Viens, on va manger, et je te dirai ...