Enquête et revirements
Datte: 10/04/2021,
Catégories:
fagée,
uniforme,
bizarre,
campagne,
humilié(e),
vengeance,
nonéro,
policier,
sorcelleri,
fantastiq,
Auteur: Musea, Source: Revebebe
... leur sujet. Alors vous feriez mieux de retourner à vos fourneaux au lieu de médire de personnes honorables. Et si vraiment vous souhaitez apprendre qui est le fiancé de cette petite peste, interrogez-la. Ou mieux interrogez son cousin. À écouter le récit énamouré de Claudine Imbert à son sujet, il me semble disposé à toutes les folies.
L’interpellée haussa les épaules et objecta :
— Vous pensez bien que nous crevions d’envie de lui poser la question mais nous n’avons pas osé. La petite n’est guère causante, comme à son habitude. Et cet homme, il est si… si extravagant et si… Enfin ce n’est guère poli d’interroger un étranger sur la vie de sa cousine.
— Courageuses mais pas téméraires ! Si ce n’est que cela, j’interrogerai le monsieur. Et nous aurons une réponse.
Et, avec une moue méprisante, Marie Vialatte s’éloigna du groupe. Intérieurement, elle fulminait contre ces vieilles femmes à l’affût du moindre potin mais elle n’était pas moins impatiente de savoir qui Claire allait épouser. Était-ce le luthier, comme le pressentait son jeune maître ? Ou un autre ?
En arrivant à la hauteur de l’étal de Claire Dupuy, elle retint son souffle. Le fameux cousin qui accompagnait la jeune fille occupée à servir quelques habitués avait les yeux fixés sur elle et la contemplait avec malice. Gênée par ce regard insistant, Mariette tourna les talons puis finalement revint sur ses pas. L’homme se mit à rire et observa :
— Vous savez, je ne mange pas les dames ! Alors ...
... n’hésitez pas à me dire ce qui vous ferait plaisir. Je m’efforcerai de vous donner satisfaction. En tout bien tout honneur, s’entend, ajouta-t-il d’un air gourmand.
— Je… bredouilla Mariette embarrassée, totalement désarçonnée par le ton désinvolte du vendeur.
— Vous aimeriez quoi ? insista Cabet, les poings sur les hanches.
— Eh bien… une livre de beurre, lâcha Mariette piteusement. Et du thym frais.
— Aaaaaaah, je me disais aussi que la fraîcheur d’une belle motte dorée vous séduirait. Vous l’avez déjà goûté ce beurre ? Un délice, n’est-ce pas ? Seul sur un peu de pain doré ou avec une pointe de miel ou de confiture… Et une bonne tenue à la cuisson par dessus le marché !
— Je suis au courant. Je prends régulièrement du beurre à Mademoiselle Dupuy. Mais j’ignorais qu’elle avait besoin de sa famille pour l’aider dans les marchés à présent.
— Ohhhhhhh alors vous êtes une de ses clientes régulières ? Quelle joie ! Je ne suis que de passage chez elle. Je suis son cousin Henri, du Puy-en-Velay. Je suis venu la féliciter lorsqu’elle m’a annoncé il y a environ une semaine son prochain mariage. Vous savez ce que c’est que les préparatifs d’une noce, l’effervescence et le tracas qui accompagnent cet évènement ! Ma femme m’a dit que jamais Claire ne pourrait s’en sortir toute seule alors elle m’a demandé de veiller quelques semaines sur ma cousine en attendant qu’elle soit mariée.
— C’est une attention on ne peut plus louable. Mais sans vouloir être indiscrète, qui donc mademoiselle ...