1. Vengeance sur la Côte d'Opale


    Datte: 09/04/2021, Catégories: fffh, jeunes, plage, collection, intermast, init, Humour Auteur: Samuel, Source: Revebebe

    Sur la plage de Boulogne-sur-Mer, il n’y a plus de cabines. Elles ont disparu progressivement au fil du temps. Pourtant, les premiers émois amoureux, nous les avions connus autour et à l’intérieur de ces cabines. Les copines y allaient pour se changer et mettre un maillot de bain. Et il y avait souvent un trou bien placé qui nous permettait de voir, ou de laisser croire qu’on avait vu quelque chose. Tout cela était bien innocent, comme de se cacher sous les escaliers que certaines descendaient sans méfiance, et sans culotte sous leur robe ou leur longue serviette de bain. Parfois une fille poussait un cri à défier les mouettes quand elle s’apercevait qu’on l’avait épiée. Mais bon, comme on dit, c’était plutôt bon enfant. Nous connaissions ainsi les seins de Sophie, les fesses de Françoise et le minou tout roux de Nathalie que nous décrivions au cours de nos conversations de café.
    
    Avec Sylvie, une étape avait pourtant été franchie. Nous nous étions retrouvés deux dans la cabine… Les caresses avaient succédé aux baisers et j’avais pour la premières fois tenu une fille nue, complètement nue, dans mes bras. Elle tremblait de froid, mouillée qu’elle était par la Mer du Nord. Elle n’arrivait plus à articuler un son. Je la réchauffai, la massai, la secouai en profitant de sa torpeur. Puis nous sommes sortis sous les quolibets des copains. Aussi, elle avait compris que la cabine devait trahir certains secrets. Elle se fâcha immédiatement contre moi, quand elle vit les clins d’yeux ...
    ... complices et les sourires entendus. Tout cela se passait en juin. Il faut dire que le dernier trimestre nous voyait peu au lycée.
    
    Un soir, après une séance de cinéma mise à profit pour vérifier nos anatomies respectives, elle me dit :
    
    — Viens, on va à la plage, j’ai envie de voir le coucher de soleil.
    
    Effectivement, il y avait un soleil en train de se coucher, et sur la plage juste un couple : un chien et son propriétaire. Elle avait pris les clefs de la cabine de ses parents et elle l’ouvrit. Avec l’énergie d’une femme d’intérieur, elle aménagea un coin confortable. Puis elle posa une lampe à piles à même le sol.
    
    — C’est romantique, n’est-ce pas ? dit-elle en se mettant nue.
    
    Elle avait donc pensé à tout. J’hésitai devant tant de détermination. Elle s’empara de ma bouche et me déshabilla avec une certaine violence.
    
    — Tu es sûre de ce que tu fais ?
    — Tu as peur ?
    — Et si tu tombes enceinte ?
    — Et si j’ai pris mes précautions ?
    — Mais si on nous surprend ?
    — C’est toi qui me surprends.
    — J’entends du monde autour de la cabine.
    — Il n’y a personne sur cette plage ce soir. Tu as bien vu.
    — Je t’assure que j’entends des pas.
    — C’est le type avec son chien. Si je ne te plais pas, dis-le-moi franchement, au lieu de chercher je ne sais quel prétexte !
    
    Je m’allongeai à côté d’elle et je la caressai un peu mécaniquement. Elle avait une peau satinée qui me faisait toujours un de ces effets !
    
    — Tu sais, je voudrais ajouter du romantisme au romantisme.
    — ...
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