1. Brodsky's Family


    Datte: 08/04/2021, Catégories: nonéro, délire, Humour fantastiqu, revebebe, Auteur: Brodsky, Source: Revebebe

    ... tu as décidé de me faire chier ce soir, toi… Très bien. » Je coupe un morceau de calendos bien coulant et le colle trente secondes dans le micro-ondes, puis je le mélange à un yaourt nature.
    
    — Vous voulez du sucre dans votre nayourt au camembert, les enfants ?
    — Oui !
    
    Génial ! Ils vont adorer…
    
    — Voilà, c’est prêt ! Mais je vous préviens : il faut tout manger, ne rien laisser.
    — Ouiii !!!
    
    Évidemment, ça ne rate pas : c’est tellement infâme que, dès la première bouchée, les mômes passent par toutes les couleurs de l’arc-en-ciel.
    
    — Bah, c’est pas bon…
    — C’est du nayourt au camembert.
    — Oui, mais c’est pas bon.
    — Oui, mais il faut tout manger.
    — Nooon, c’est trop pas bon.
    — Je sais… mais la sorcière vous cherche. Et si vous n’avalez pas tout, ça pue tellement qu’elle va être attirée par l’odeur du camembert.
    — Ben, t’as qu’à le manger, toi.
    — Ben non, je n’aime pas ça, moi, le nayourt au camembert.
    — Oui, mais tu nous aimes…
    — Et alors ?
    — Et alors, si tu ne le manges pas, la sorcière va venir nous prendre, et ce sera ta faute, et maman va t’en vouloir… et elle ne t’aimera plus.
    
    Ils sont géniaux, ces enfants ! Tordus ; monstrueusement tordus. Consciemment ou pas, le coup du nayourt au camembert, c’était pour que je sois obligé de me l’enfiler. Comme mes neveux avec les dragées Fuca.
    
    Je goûte une première bouchée… Putain, c’est vraiment dégueulasse ! Je vais avoir l’haleine chargée… Je les regarde à nouveau, cette fois empli d’admiration. Et je constate que les canines de Zébuline sont un peu pointues et que la colonne vertébrale de Zébulon semble se terminer par une queue pointue elle aussi. On a pourtant ôté les déguisements… Hum, étrange… Enfin, pas tant que ça : « Qui se ressemble s’assemble. » dit-on… Alors, en cette nuit d’Halloween, si vous passez par ici et que vous n’avez peur de rien… bienvenue chez les Brodsky !
«123»