Entre peur et désir
Datte: 04/04/2021,
Catégories:
fh,
hplusag,
couple,
forêt,
campagne,
amour,
hdomine,
cérébral,
Voyeur / Exhib / Nudisme
BDSM / Fétichisme
Masturbation
nopéné,
jeu,
init,
prememois,
initfh,
Auteur: Musea, Source: Revebebe
... magazines. La blanchisserie me fatigue. Et pourtant je sais bien que c’est un bon métier, que pourrais-je espérer d’autre ?
— Tu n’as pas envie de travailler ?
— Si, mais de commander, dans une boutique bien à moi. Et par dessus tout, j’aimerais une vie de femme choyée, un homme à mes pieds, des amants à faire tourner en bourrique…
Elle éclata de rire :
— En fait, je veux un riche mari dont je pourrai faire ce que je veux. Et en même temps, je suis sûre que ce genre de vie ne me conviendrait pas, que je serais malheureuse. C’est étrange d’être aussi paradoxale, n’est-ce pas ?
— Tu as peur de l’amour de Frédéric. Ce n’est pas toi de penser comme ça. On dirait que tu nies les évidences, que tu cherches à te gâcher la vie, que tu luttes désespérément contre les sentiments réels que tu éprouves pour lui. Tu as peur ?
— Peut-être… Oui, probablement. Frédéric est si passionné ! J’ai l’impression que les choses pourraient aller très vite et je n’ai pas envie qu’il croie qu’il peut m’avoir facilement et me soumettre à une vie que je n’aurais pas délibérément choisie. Au fond, j’ai peur comme tu as peur de l’amour de ton luthier. Nous nous sentons prises entre deux envies toi et moi, tout en sachant que nos existences vont changer et que c’est très bien ainsi. Tiens, je crois que je vais boire mon petit verre de verveine !
La nuit avait été agitée. Peut-être un petit peu trop de liqueur et de confidences… Au matin, Claire se sentait courbatue comme si elle avait lutté ...
... contre une armée de guerriers. Sa tension était extrême et elle se demanda si vraiment elle pourrait suivre le luthier dans la montagne. Une immense fatigue montait d’elle et ce fut sans enthousiasme qu’elle prépara les sandwichs qu’il lui avait demandés. Il était presque dix heures quand elle entendit taper au carreau de la cuisine. Louis, sac au dos, chapeau de feutre sur la tête, souriait largement. Claire ouvrit la fenêtre, surprise de le voir aussi tôt.
— Je ne pouvais pas attendre la messe de onze heures et j’ai suivi la première. J’ai pensé qu’avec la chaleur, ce sera mieux de marcher quand il fait encore frais.
— Est-ce que vous m’emmenez loin d’ici ?
— Pas vraiment, mais il faut une bonne heure de marche, et ça grimpe pas mal. J’espère que vous avez de bonnes chaussures !
Claire acquiesça.
— Vous semblez toute chose. Qu’est-ce qui ne va pas ?
— Je crois que je suis fatiguée de ma semaine. Toutes ces émotions, et le travail. D’habitude, je reste plutôt tranquille le dimanche, et je prépare tout aussi tranquillement les marchés du lundi et du mardi.
— Ne vous inquiétez pas, vous préparerez votre semaine. Là où je vous emmène, vous verrez, c’est une sorte de jardin magique ! Et secret. Je ne pense pas que d’autres que moi connaissent cet endroit. Si vous êtes fatiguée, je vous porterai. Je n’ai pris qu’une gourde et la couverture.
Claire sourit.
— Non, je pense que la promenade me fera du bien. Et puis nous pourrons faire des pauses.
— Alors en avant, ...