1. L'importun 8


    Datte: 01/04/2021, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Accent, Source: Hds

    ... emmagasinées, la nuit de ton 38e anniversaire, sont celles d'une femme mariée, mûre, nue, possédée debout par un jeune bouc surexcité, au milieu du salon, peu soucieuse de ses engagements antérieurs et se foutant complètement de ce que pouvait penser et sentir son mari.
    
    – Tu sais que c’était sous l’influence de Sylvain et du champagne.
    
    – Tu n’as pas fait de latin, tu iras donc consulter les pages roses du petit Larousse et tu méditeras sur cette citation que m’inspire ta défense incomplète ; « in vino véritas » . Tu avais bu, trop bu, et tu as laissé s’exprimer ta véritable nature, tes envies de plaisirs sexuels refoulées, ta lassitude d’être fidèle au même homme, ton besoin de liberté sexuelle, de rapports consentis et débridés avec des étrangers, jeunes de préférence. Je te livrais le garçon, tu n’as pas voulu rater cette occasion, tu as voulu en tirer le maximum de plaisir. Ne fait pas reposer sur les autres ou sur le champagne ta responsabilité. As-tu été forcée de boire ? Voilà encore un exemple de divergence d’appréciation fort contrariant. Nous n’avons pas les mêmes limites ou valeurs. Les tiennes sont apparues au grand jour. Je n’ai pas vocation à les contrarier. Je n’ai pas l’intention de les supporter
    
    – Maintenant je sais tout ça. Je l’ai su dès que j’ai eu conscience de ta fuite, un peu lâche. N’aurais-tu pas pu nous interrompre au départ de l’acte, quand tu as compris que je déconnais ? Tu attrapais Sylvain par la peau des couilles et tu le foutais à la ...
    ... rue !
    
    - Et toi en même temps ? C’est une solution à laquelle j’ai pensé pendant trente secondes. J’y ai renoncé parce que cela m’a semblé le meilleur moyen de te frustrer et de le frustrer. A partir d’une séparation brutale et forcée, vous n’auriez plus eu qu’une pensée ; vous retrouver à mon insu, n’importe où, n’importe quand, pour achever ce que vous aviez si bien engagé, pour vous fixer des rendez-vous secrets et me tourner en ridicule une fois, dix fois, des centaines de fois. Mieux valait vider l’abcès, mieux valait vous laisser épuiser en une heure tous les plaisirs convoités. Je croyais purger votre imagination, brûler, au feu des abus immédiats, tes illusions de femme qui souffrait de la monoandrie, de l’obligation de ne s’accoupler qu’avec un seul mâle, imposée par le mariage. J’ai vraisemblablement quelques décennies de retard sur l’évolution des mœurs dans nos société, ce en quoi diffèrent les générations nouvelles. Pourquoi nier que tu es in, dans le vent. Raison de plus de nous séparer.
    
    Au terme de l’heure tu aurais dû être capable d’établir la fameuse comparaison, évoquée pendant que nous attendions le repas du soir, avant que j’exprime mon indignation. Tu aurais dû trouver la conclusion que tu appelais de tes vœux ; à savoir : conservais-tu ton ennuyeux mari, le remplaçais-tu par le séduisant Sylvain ou gardais-tu l’époux en complément de l’amant intronisé maître de ton cœur et de tes sens en ébullition ? Hélas, tu as mendié des prolongations avec celui ...
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