1. COLLECTION LE MARIN. Casablanca (1/5)


    Datte: 01/04/2021, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: CHRIS71, Source: Hds

    Il y a quelques mois que je n’ai pas raconté une histoire parlant de moi et donc du marin que j'étais quand j’avais 18 ans.
    
    C’est ma nouvelle amie Radia, racontant comment sa jeune existence se déroule au Maroc, qui m’a fait souvenir d’une de mes aventures que j'ai eue au cours d’un voyage vers Rio avec le Suffren.
    
    Plus de cinquante ans se sont passés depuis, mais ces deux jours passés dans cette ville et dans ce pays me sont revenus en mémoire.
    
    De plus il me suffit de regarder les photos prises à cette époque pour me rappeler des lieux où je me suis promené avec Qamar, « pleine Lune » en marocain à ce qu’elle m’a dit.
    
    Nom prémonitoire pour une histoire de sexe.
    
    Elle avait 30 ans et avait déjà eu une vie bien remplie quand je l’ai rencontrée.
    
    Moi, comme raconté dans d’autres histoires, je n’étais plus puceau, bien qu’à cet âge je n’avais pas une grande expérience des femmes.
    
    Qamar devait être celle qui a su faire de moi l’homme que je suis devenu et qui vous écrit cette histoire ce soir.
    
    « Le Suffren » était de mon temps un navire de la marine nationale tout neuf sorti de l’arsenal de Lorient.
    
    J’ai été le premier à démarrer une de ses deux turbines.
    
    La turbine avant, pour moi, le système servant à la propulsion de notre navire.
    
    Parenthèse pour le vieil homme que je suis devenu.
    
    Il y a quelques mois, je suis allé à Saint-Mandrier presqu’île fermant la rade de Toulon.
    
    Ce bateau tout neuf car il sortait des chantiers navals de Lorient ...
    ... du temps de ma jeunesse, était là, désarmé attendant d’aller se faire démanteler dans une casse à navire.
    
    Ne m’appelez plus jamais « Suffren », Sardou en faisait de même en chantant pour le « France. »
    
    Quel coup de vieux, mais ne soyons pas nostalgique, j’ai eu une vie de rêve, deux tours du monde à 18 ans et surtout ma rencontre avec Qamar.
    
    Sur nos bateaux quand nous embarquions, nous recevions un « numéro » à plusieurs chiffres, qui nous servait pour toute chose à bord.
    
    Pour faire simple, l’endroit du bateau où nous avions ce que nous appelions notre banette, couchette ou nous dormions.
    
    Le tiers de service et le tiers de corvée.
    
    Ces numéros se retrouvaient partout dans le bateau souvent au-dessus des portes.
    
    Pour moi le chiffre 8 placé là où il était me disait que mon lieu de couchage se trouvait dans la partie arrière du bâtiment.
    
    Le premier chiffre de 1 à 3, me donnait mon tiers de service nous empêchant d’aller à terre pendant 24 heures.
    
    Et aussi le deuxième, pour moi le 2, nous désignait dans le tiers de corvée.
    
    Je suis donc à bord quand nous arrivons en escale à Casablanca.
    
    Aujourd’hui, c’est notre groupe numéro 2 qui charge les vivres, et comme il est dit, toute corvée qu’il faut faire à bord avant d’être permissionnaire.
    
    Celle que je dois assumer aujourd’hui est la plus emmerdante pour nous.
    
    « Emmerdante », excusez du mot, mais ce en quoi elle consiste neuf fois sur dix, c’est carrément chiant.
    
    Discours, discours et encore ...
«1234»