1. Prise devant mon mec (1)


    Datte: 01/04/2021, Catégories: Hétéro Auteur: donico, Source: Xstory

    ... que sur mes relations avec mes collègues en général. J’ai donc pu lui raconter qu’ils étaient très sympas (ce qui était vrai) et que le boulot avait l’air intéressant (ce qui l’était moins). Voyant que je n’étais pas spécialement encline à lui raconter toute ma journée dans le détail, il n’a pas insisté plus que cela et il est passé à d’autres sujets. Très bien !
    
    J’ai pourtant passé une bonne partie de la soirée à penser à Nabil. Bien que je le trouve sympathique et plutôt séduisant, je devais reconnaître qu’il me faisait un peu peur. Je ne savais pas quelle était la part de jeu dans ses allusions de moins en moins subtiles. Etait-ce d’ailleurs bien un jeu, ou me faisait-il clairement du rentre-dedans ?
    
    Je repensais à plusieurs de ses gestes, notamment quand il m’avait pris la main et, surtout, quand il m’avait mis une claque sur les fesses. Même s’il l’avait ensuite pris à la plaisanterie, ce ne sont quand même pas des gestes anodins ! Il fallait que je le stoppe tout de suite avant qu’il ne se sente encouragé par mon absence de réaction, qu’il pouvait à la limite considérer comme de l’approbation. J’ai décidé que le lendemain, je serai plus ferme.
    
    Le lendemain matin, il est d’ailleurs venu me chercher à l’appartement, comme convenu. Heureusement, Hugo était déjà parti. Je ne lui avais pas parlé de cela – j’ignore d’ailleurs pourquoi au fond, sans doute je voulais tout simplement éviter de parler de lui – et je ne tenais pas à ce qu’il l’apprenne de cette ...
    ... façon.
    
    Il est sorti de la voiture pour m’accueillir, puis il m’a prise dans les bras avant de m’embrasser sur chaque joue. Je trouvais vraiment qu’il en faisait trop, que ses gestes étaient trop intimes, mais je ne trouvais pas vraiment à redire sur le moment, aussi, j’ai laissé couler une fois de plus.
    
    « La prochaine fois, je ne laisserai pas passer », me suis-je quand même promis. Mais au fond de moi, je commençais à comprendre que la lutte que je prétendais engager était vaine et vouée à l’échec. Il avait bien trop d’emprise sur moi, d’une manière ou d’une autre.
    
    En arrivant à l’entreprise, il m’a enlacée par la taille et, comme je n’ai toujours pas su le repousser, c’est ainsi que nous sommes entrés. Quelques personnes nous ont lancé des regards amusés, l’air de dire « ah tiens, ils n’ont pas perdu de temps ces deux-là ! ». J’espérais que Nabil était connu pour ce genre de comportement et dont on se douterait donc que ce n’était pas ce dont cela avait l’air, mais je bouillonnais à l’intérieur, de me retrouver dans cette situation.
    
    Je ne savais même pas à qui j’en voulais finalement le plus : lui, pour ses avances parfaitement déplacées, ou moi, pour ne pas être capable de le remettre à sa place. Peu importe, au fond, cette situation ne pouvait plus durer; je l’ai pourtant laissé me guider ainsi jusqu’à notre bureau où nous nous sommes de nouveau installés côte à côte.
    
    La matinée s’est déroulée à peu près comme la veille, sauf qu’il était de plus en plus entreprenant. ...
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