1. Un cycliste 3


    Datte: 31/03/2021, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Accent, Source: Hds

    ... propre à en satisfaire plus d’une. Mon principal défaut, c’est d’être sentimental et fidèle. Faudrait-il pour être parfait boire sans modération et m’empester l’haleine en fumant ?
    
    Il y a des cas plus désespérés que le mien. L’avenir sera beau, je trouverai une autre compagne, je la choisirai soigneusement, jeune, belle, gaie, de bonne composition, pour des jours, des semaines, ou des années : rien ne presse, je n’y pensais pas, j’aimais Lili, elle me suffisait… Avant ! …Aux yeux de Liliane j’ai perdu de mon mystère, je suis devenu une habitude transparente, un meuble ancien vermoulu : elle veut rajeunir son cadre de vie, s’entourer de neuf, de moderne : avec mes 36 ans je fais tache dans son décor imaginaire.
    
    Il existe des hommes de dix ou quinze ans mes cadets, elle y a goûté, elle y a pris goût, elle se tourne vers eux ; mais comment me le dire ? Elle a affronté ce problème. Charlene lui a livré la solution pour sortir de l’impasse : Tu sors, tu vois du monde, tu baises, tu prends ton pied, tu prends ton destin de femme libérée en main, Laurent se lassera à la longue de tes absences répétées et il finira bien par apprendre qu’il est cocu. Il foutra le camp de lui-même. .. Pour une fois c’est la solution adaptée à la situation.
    
    Alors, je n’allais pas attendre qu’on me donne mon congé. Je suis parti, sans tambour ni trompette. J’avais aimé Liliane, je me suis dit :
    
    - Je vais lui éviter l’embarras de l’explication du pourquoi ou du comment d’un renvoi. Elle n’aura ...
    ... pas à se torturer les méninges pour ne pas me blesser en me présentant mon successeur ou ses clients. Une rupture n’est jamais gaie. Les larmes de crocodile d’une femme qui rompt afin de vivre sa vie avec un autre, avec le suivant, lui seront épargnées. Elle me fait pitié. J’ai eu tort de la croire différente des autres. Toutes des s…. Hélas, elle me pousserait aux extrêmes !
    
    Le lendemain de l’annonce de sa deuxième soirée sans moi, avec « des filles » dont certaines à moustaches, couilles et verges comme constaté précédemment, j’ai acheté trois valises. J’ai eu la chance de trouver un studio à louer. Si Lili ne changeait pas d’avis, elle signait la fin de notre vie commune. Concubins, nous n’aurions pas besoin d’un juge ou d’avocats. Je reprenais ma liberté. Je ne manquerais pas à un engagement écrit signé .
    
    Le soir du rendez-vous venu, la joyeuse fêtarde a déposé un bisou sur mon front, m’a glissé à l’oreille un doux « je t’aime » murmuré de sorte que Charlene ne l’entende pas, comme si Lili avait honte de lui montrer ses sentiments au moment où elle allait se livrer à un ou d’ autres mâles contre repas, argent et plaisir charnel. Moi-même, j’ai trouvé déplacée cette déclaration à cet instant. J’ai eu la force de répondre à mon Judas en jupe légère et dessous de charme :
    
    - Amuse-toi bien, ma chérie. Ne perds pas ta culotte ce soir. Tu me raconteras le film à ton retour, si tu n’es pas épuisée comme la première fois. On devrait interdire ce genre de films. Enfin tu ...