1. Un cycliste 3


    Datte: 31/03/2021, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Accent, Source: Hds

    ... passé assez long et apparemment heureux jusqu’au retour de Charlene. Partir, lui laisser le champ libre ! Lili voulait couchotter par ci par là, varier ses plaisirs, faire des expériences ? Elle était lassée de moi sans oser le dire, elle avait besoin de nouveaux horizons. La conclusion était simple à tirer : « Elle ne m’aime plus, elle ment pour ne pas me vexer. Je ne serai pas un boulet. Je dégage! »
    
    Je remue toujours les mêmes idées, comme si j’avais besoin de me justifier, comme si le responsable de la rupture c’était moi. Je ne suis pas parfait, je le concède. Mais être cocu sans avoir reçu des reproches, c’est dur, insupportable. Je me torture pour trouver comment j’ai poussé Lili dans cette voie, je rumine, je radote.
    
    Elle a choisi, elle a souhaité participer à cette deuxième partie « entre filles ». Elle n’a rien appris la première fois du but de Charlene ? En cinq jours les vapeurs d’alcool se sont évaporées, elle est donc « accro », elle a goûté de la bite, ça lui a plu, elle voudra encore de la bite, de la jeune, vigoureuse, vive, de la bite qui bouscule, culbute et mitraille. Du zob en rodage, facile à apprivoiser, à diriger. De la queue jeune à initier avec tendresse, à goûter comme du vin nouveau, à former entre les doigts, à chauffer au four de sa bouche pour y faire courir les premiers frissons d’une première fois. Salope !
    
    Je me demande bien pourquoi elle avait fait semblant de me consulter : sa décision était prise, je comptais pour du beurre, elle ...
    ... s’amusait cruellement à demander un avis dont elle ne tiendrait aucun compte s’il contrariait son projet. Elle maintenait une apparence de lien entre compagne et compagnon. Elle aurait dû me jeter à la figure que ma présence l’ennuyait la gênait, l’ étouffait, lui faisait perdre les meilleures occasions, limitait la satisfaction de ses instincts, l’empêchait de recevoir des hommes pour se faire foutre à domicile.
    
    Sans moi elle aurait pu se faire enfiler à la chaîne, galoper comme une chienne en chaleur d’un mâle à l’autre, explorer toutes les variétés d’hommes, toutes les dimensions de sexes et elle aurait pu jouir, et jouir, et jouir encore, jouir à l’infini !. Avec un peu de courage, elle m’aurait foutu à la porte et aurait atterri dans son lit un jeunot à la queue enchantée. Moi, je n’ai pas eu besoin de courage pour quitter une femme obsédée par une chasse à l’amant jeune, audacieux et aux poches cousues d’or. J’ai fui sa lâcheté et je vis en solitaire dans mon studio et je rumine mon malheur.
    
    Je suis encore jeune, physiquement en forme, pas mal de ma personne. Quand je me rase, dans mon miroir je ne me trouve pas mal, même beau. Des fois on me dit que j’ai de la chance. Je gagne honnêtement un salaire convenable. Sans être un phénomène de foire, mon sexe est tout à fait convenable, d’aspect plaisant, il a longtemps enchanté Lili. Ce n’est pas un arrache moyeu, mais je le crois efficace, endurant : tout à fait convenable pour toute femme dite « normale » et je suis ...