Les trois sorcières
Datte: 26/03/2021,
Catégories:
A dormir debout,
Auteur: Jpj, Source: Hds
Elles étaient trois. Trois filles assez semblables, grandes, brunes, plutôt bien faites avec cheveux longs sur les épaules, noirs de jais.
Les filles quand elles sont à trois, sont terribles, rien ne les arrête. Elles causent causent. Sans désemparer.
Dehors il faisait orage. Orage sans pluie de soir de canicule. Le ciel était blanc de mille éclairs qui jaillissaient sans discontinuer et le roulement du tonnerre faisait un fond de vacarme avec à peine de temps à autre un « plus fort » qui tonnait se détachant du paysage sonore.
Les filles avaient sonné à mon huis et elles ont dit, va te falloir nous héberger ce soir. On a remisé nos moyens de locomotion en bas dans le garage à vélos de ton immeuble. Avec cet orage, on ne peut pas circuler. Alors on est venues te demander havre sec pour la nuit.
J’en connaissais deux. Pas bibliquement, non. Juste comme ça de relation vague de rencontre en soirées parisiennes. La troisième était la plus grande. Solide, lourdement nibarée, sportive. Elle me plaisait bien.
Les trois filles étaient devant ma porte debout en attente de ma consentance à les recevoir, à accepter qu’elles fassent étape en mon logis. L’ascenseur était encore éclairé. La minuterie du palier s’est éteinte et moi compatissant je leur ai dit d’entrer.
J’étais bien content de cette visite, alternative sympa et sexy à mes lectures solitaires de samedi soir.
Elles ont accroché leurs manteaux sur les cintres du placard de l’entrée, exactement comme je le ...
... leur disais. Moi je pensais voilà des filles comme j’aime ... qui obtempèrent. Les filles un peu rebelles qui n’en font qu’à leur tête, moi j’aime pas. Par exemple celles qui jettent leur manteau mouillé sur mon lit... aque après la courte pointe est toute humide. Et moi j’ai les pieds froids, c’est pas sympa.
Petit aparté, vous avez remarqué que les filles qui dorment en chaussettes s’éclatent bien mieux que celles qui couchent en chemise de nuit ou pire en pyjama ?
Le jour, enfin plutôt le soir où je suis resté chez Noémie, j’ai vu sous son oreiller une belle paire de chaussettes de laine épaisse aux motifs multicolores genre péruviens. Lieu de l’habituelle nuisette de dentelle qui habite les dessous de polochon des filles parisiennes. Et bien Noémie, toute nue dans mes bras, sa peau de satin sous mes mains, collée à mon corps, ses jambes emmêlées aux miennes me susurrait à l’oreille, moi je dors toujours en robe d’amour.
Sauf les pieds. Mes pieds j’aime assez qu’ils soient bien au chaud.
Résultat, je prends mon pied, talons crochés aux hanches des garçons, emmitouflés dans mes chaussettes en laine de moutons des Andes, lama, mérinos, alpaga, vigogne, ...
Fin d’aparté...
Les trois filles ont dit, nous on a déjà soupé. On prend une douche vu qu’on est trempées de l’orage et on t’embêtera pas, on va se coucher illico.
Moi je pensais, où donc vais-je faire dormir ces trois donzelles. J’étais perplexe et j’entendais le chahut dans ma salle de bain. La douche ...