Voici ce que je crie
Datte: 21/03/2021,
Catégories:
Partouze / Groupe
BDSM / Fétichisme
Auteur: wilparis75, Source: xHamster
... santé, d’admettre son état d’addiction à la pornographie. Pourtant – peut-être est-ce dû à mes expériences malheureuses – je dois reconnaître que la masturbation m’apporte définitivement plus de plaisir que la fornication. Au-delà du petit trésor découvert dans l’appartement, j’ai recherché de nouvelles sources d’inspiration, notamment grâce à Internet. Les annuaires gratuits m’ont entraînée vers des milliers de galeries de photos. J’ai téléchargé des centaines de clips vidéo de qualité variable. J’ai découvert des sites de récits érotiques qui m’ont permis de partager les fantasmes d’autres internautes. Dans des chat-rooms douteuses, j’ai dialogué sans pudeur avec des inconnus au sexe incertain. J’ai changé dix fois d’e-mail tant mes boîtes à lettres étaient submergées par le spam. J’ai rapidement appris à éviter les pièges grossiers des pop-up et des spywares. J’ai renforcé ma connaissance des anti-virus et des firewalls, un savoir-faire dont j’aurais volontiers laissé la gent masculine rester l’unique dépositaire si je n’avais été obligée de me débrouiller toute seule. De lien en lien, j’ai surfé vers les sites les plus hards. J’ai été fascinée par les travestis, terrorisée par les scènes de tortures dans des donjons de comédie. J’ai parfois souri devant les mascarades grotesques de cuir et de latex des sites fétichistes. J’ai été écœurée, j’ai été choquée. J’ai pris énormément de plaisir, aussi. Fortement édulcorées par le filtre infranchissable de la virtualité, les ...
... perversions les plus abjectes me parurent soudain à ma portée, même si je reste persuadée que toute forme de passage à l’acte me traumatiserait de façon irréversible. Par exemple, je peux fantasmer sur une situation où je me ferais violer dans des conditions idéalisées et y prendre un plaisir aberrant, alors que je sais pertinemment que l’horreur d’un viol dans la réalité me détruirait émotionnellement pour le restant de mes jours. Qu’importe, je suis au chaud, chez moi, et il me suffit d’allumer ou d’éteindre l’ordinateur pour me violer toute seule, quand je veux.
J’ai vite compris que ce ne sont pas tellement les images elles-mêmes – toujours imparfaites et rarement de bonne qualité – qui m’excitent le plus mais plutôt les histoires que j’invente en les regardant. Les images ne sont qu’un catalyseur pour que s’expriment des fantasmes beaucoup plus profonds, refoulés trop longtemps par mon éducation chrétienne et ma profonde inaptitude aux contacts sociaux. Quand ces vieux démons font voler en éclats mes maigres défenses, je perds tout contrôle sur mon propre corps. Les associations d’idées les plus obscènes confluent comme de leur propre chef en un délire torrentiel qui me dépouille mes derniers lambeaux de dignité. D’ailleurs, ma gorge se noue dès que mon cerveau manifeste les premiers signes d’emballement. De la sueur froide ruisselle entre mes reins, mes seins durcissent, ma respiration s’accélère. Je serre les dents lorsque je lutte contre la cruelle sensation de creux, ...