La mère de Jean (4)
Datte: 20/03/2021,
Catégories:
Divers,
Auteur: Anthynéa, Source: Xstory
... Oui, oui bien sûr !
Un clic de raccrochage avait mis un terme à la conversation. Adèle prépara la cafetière et la théière. Puis elle attendit son invitée. L’autre ne mit que quelques minutes pour arriver. De la fenêtre, la rousse voyait la brune, toute bien vêtue, qui avant de traverser la rue pour venir sonner jetait un rapide coup d’œil vers la façade. Puis d’un pas décidé, elle vint presser sur la sonnette.
— Bonjour Adèle.
— Bonjour Lucie. Vous avez retrouvé facilement la rue et la maison ?
— Oui. J’y suis venue une fois et ça m’a permis de me repérer. Alors pas très en forme à ce que j’ai entendu au téléphone.
— Oh ! C’est déjà passé. Des peccadilles, rien de bien méchant.
— Vous… vous ne voudriez pas que l’on se tutoie ? Le… vous… entre amies ça fait… trop cérémonieux !
— Comme vou… comme tu veux ! Après tout, nous sommes des amies, tu as raison.
— À la bonne heure ! Bien, je ne vais pas te harceler, pas de questions, tu es grande et si l’envie de parler te prend, je suis et serai toujours là.
— Jean est sorti voir ses amis… alors la solitude…
— Tu… écoutes, tu ne voudrais pas m’accompagner ce soir ?
— T’accompagner où ? Si c’est pour un rendez-vous… galant, je…
— Galant ? C’est bien vite dit. Mais le monsieur est très gentil et surtout terriblement tactile ! Il fait partie de ceux qui… seraient plutôt partageurs.
— Mon fils rentrera sans doute pour le diner. Donc… je ne sais pas trop.
— Ne cherche aucune excuse ! Il n’y a ...
... rien de forcé là-dedans. Tu viens ou pas, mais si c’est oui, c’est par envie, pas par obligation.
— … ?
— Oui ! Il faut te distraire un peu aussi et joindre l’utile à l’agréable… et marier l’ensemble à la générosité n’a rien de déshonorant.
— Je… Je ne sais pas trop !
— Sois honnête avec toi-même. Tu en as envie ou pas ?
— À vrai dire… un peu quand même, oui !
— Alors, laisse-toi tenter. Tu n’as rien à perdre. Tu peux aussi juste toucher des yeux, la consommation n’est en rien une prescription.
— Franchement, je ne suis pas sûre de moi.
— À toi de voir ma belle. Mais je t’assure que tu plairais aux messieurs et que si tu voulais aussi essayer avec une femme… je saurais t’en trouver une sympathique. C’est seulement à toi de décider et je ne voudrais pas me montrer insistante.
— Bon je veux bien… voir comment ça se passe. Tu viens me prendre ici ce soir ?
— Eh bien voilà, là je reconnais en toi une femme d’action ! C’est bien de faire le premier pas.
— Mais comment je dois m’habiller, je n’ai rien qui corresponde à…
— Tu n’as pas à te fringuer en pute non plus. Les jolis vêtements que tu portais dans le train… et puis après, tu verras, tu auras rapidement de quoi renouveler ta garde-robe, je t’assure.
— On verra, on verra, ne nous emballons pas ! C’est d’accord pour t’accompagner ce soir, tu me prends à quelle heure ?
— Vingt heures ça ira ?
— J’espère que Jean sera rentré… et surtout s’il est là quand tu viens, s’il te plait, pas un ...