Kukac Arrobe
Datte: 18/03/2021,
Catégories:
nonéro,
exercice,
revebebe,
Auteur: Jane Does, Source: Revebebe
... littérature érotique méprisait les gens autant qu’il était nul… ses phrases mal construites, sans verbes ou compléments d’objet accompagnaient des notations à la louche. Notre bon Kukac donc devenait mordant, investi d’une mission quasi divine. Il ne regardait que deux lignes pour avoir déjà une idée ! Oui ? Mais laquelle ? Puis ressortait un mot d’un contexte dont il n’avait pas même saisi l’intégralité du sens. Rien n’était grave puisqu’il avait le pouvoir.
Et détruire un était finalement qui lui permettait d’exister, lui le cafard, sans vraie vie, sans amis, sans avenir non plus. Réprouvé par les femmes, ignoré par les hommes, ses seules petites joies accessibles n’avaient besoin que de deux index. Et il cassait de l’auteur à tour de poignet, dès que les siens n’étaient plus occupés à se masturber. Donc environ… deux heures par jour… et il ne lui serait pas venu à l’idée d’écrire une seule ligne, ne serait-ce que pour mesurer sa capacité à le faire. Pas si aisé finalement de vouloir retranscrire des états d’âme ou ses envies sur une feuille blanche !
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Aleyna était la fille d’un couple de Grecs venus s’installer à Budapest en Hongrie. De temps à autre, elle commettait quelques nouvelles, toutes plus ou moins érotiques. Elle aimait consigner son ressenti sur des choses qui l’intriguaient ou qui lui venaient tout bonnement à l’esprit. Ça allait de la bonne blague racontée par une amie au fantasme accroché à son esprit dès son réveil au petit matin. Elle ...
... prenait alors la plume et se mettait à réaliser sur le papier ou sur la page de son ordinateur ces songes ancrés dans sa mémoire.
Ensuite, écrire était toujours un plaisir. Et ce plaisir aussi pouvait se voir partager et quoi de mieux pour cela que de trouver un site sur internet pour poster ces quelques banalités toutes fraîchement sorties d’un cerveau de vingt-cinq ans ? Ceci n’était bien sûr qu’un passe-temps, car le reste du temps, elle étudiait le droit à l’université francophone de Szeged. Bonne élève, elle s’assurait de mettre tous les atouts dans sa manche pour une vie à venir plus riche, plus cultivée, que celles de ses parents restaurateurs.
Une longue chevelure ondulée, oscillant entre le noir et le brun coulait sur des épaules jeunes, quand elle n’était pas remontée sur le sommet du crâne en un chignon très classe. Cette jeune fille n’avait pas de petit ami attitré, mais ne répugnait pas à un petit flirt poussé de temps en temps, les soirées entre étudiants n’étaient pas toujours d’une sagesse exemplaire. Cependant, malgré toutes les tentatives de la gent masculine, jusque-là, Aleyna n’avait pas franchi le pas qui séparait les jeunes filles des femmes accomplies.
Elle avait hérité de ses origines helléniques cette pudeur qui la faisait s’enfuir dès que les mains de l’un ou de l’autre des garçons devenaient trop… voyageuses. De là à dire qu’elle était une oie blanche, il restait un fossé que personne n’aurait le cœur de combler. Elle pensait d’abord à ses ...