1. Kukac Arrobe


    Datte: 18/03/2021, Catégories: nonéro, exercice, revebebe, Auteur: Jane Does, Source: Revebebe

    ... encore moins pour l’écriture et que c’est bourré de fautes ou de méchancetés. Alors j’ai voulu… lui donner une leçon ! Mais mal m’en a pris. Et c’est moi qui m’en repends. Il est sans morale. Donc inconscient de ce qu’est le bien ou le mal.
    — Je peux vous poser une question plutôt… personnelle ?
    — … ? Au point où nous en sommes, je crois que je peux tout entendre.
    — N’en êtes-vous pas un peu… comment dire ? Éprise ?
    — Vous pensez que je suis amoureuse de ce looser ? Pas le moins du monde. Mais qu’est-ce qui vous fait penser cela ?
    — Votre façon de le défendre malgré tout ce qu’il a fait, la manière aussi que vous avez d’en parler. Il y a une sorte de tendresse dans votre voix quand vous argumentez.
    — Vous vous leurrez là. Je ne pourrais jamais être amoureuse d’un homme qui ne respecte rien et surtout pas les femmes.
    — … ? Oui ? Alors j’ai encore toutes mes chances ! Qui sait ?
    
    Le jeune inspecteur venait de penser tout haut ? Sans doute que ces mots-là n’étaient pas destinés à être perçus par Aleyna. Elle voulait s’en convaincre, mais d’un coup, sous la carapace du flic, un homme surgissait. Pas moins bon, pas meilleur que l’autre non plus. Juste différent. Et elle s’attarda sur cette silhouette qui lui faisait face. Il n’était ni beau ni laid. Sa tenue correcte se justifiait par son travail. Et puis le regard de la jeune femme accrocha celui du garçon. Ses yeux brillaient d’un étrange éclat. Finalement, peut-être que ses mots étaient tombés pour qu’elle sache ...
    ... qu’elle lui plaisait.
    
    Son esprit restait obnubilé par son ordinateur envolé. Ce qu’il contenait lui semblait précieux. Et puis il y avait ses textes aussi. Ceux postés, et surtout ceux en cours d’écriture. Elle songea que Kukac ne saurait pas ouvrir son portable sans elle. La sécurité de son empreinte suffirait-elle à rendre la machine inviolable ? Elle ne se sentait pas plus rassurée que cela. Mais le flic ne quittait plus son visage des quinquets. Et le trouble qui en ressortait la rendait bizarre.
    
    — Je peux vous prêter un ordinateur si ça peut vous aider. Le mien ne sert guère… je n’utilise pratiquement que celui de mon boulot.
    — … Mais… mes cours et puis il y a mes… nouvelles.
    — Oui, je comprends, mais pour vous dépanner quelques jours…
    — C’est très gentil ! Je ne peux cependant pas accepter.
    — Ah bon ? C’est mon statut de policier qui vous perturbe ? À moins que ce ne soit le fait de me revoir ?
    — Oh non ! Juste que je ne veux pas déranger.
    
    Drôle comme ce type avait quelque chose de spécial. Quoi ? Aleyna n’aurait pas su le définir. Il lui semblait que le simple fait de la dévisager de la sorte la troublait plus qu’elle ne l’aurait voulu. Un air passe-partout, mais en y songeant de plus près, il avait un certain charme. Son fichu ordinateur la tourmentait encore et toujours. Pour l’instant c’était le seul lien entre ce jeune homme qui ne s’avérait guère plus vieux qu’elle en fait.
    
    Puis cette manière de vouloir croire qu’elle pouvait avoir été attirée par le ...