Heur et malheur de la môme Zara
Datte: 16/03/2021,
Catégories:
ff,
couleurs,
revede,
noculotte,
nonéro,
mélo,
historique,
amourdram,
Auteur: Annie-Aime, Source: Revebebe
... car il fallait trancher. Serait-elle prude ou effrontée ? Ou en termes triviaux : avait-elle envie de baiser ? Peut-être ! Mais au choix, elle aurait préféré Richard qu’elle trouvait mignon.
Il y avait en outre que la décision n’était pas seulement une question d’hormones, c’était aussi une question d’hygiène, d’hygiène mentale parce que Zara y voyait un moyen de laver l’affront qu’avait gravé sur son corps l’autre salaud qui l’avait baisée dans la réserve.
Pile ou face ? C’était presque ça, le destin allait bientôt basculer dans un sens ou dans l’autre. Qu’elle choisisse de réajuster sa jupe avant de sortir et on n’en parlait plus. Elle n’en fit rien, négligence révélatrice, surtout pour Jean-François dont le sourire carnassier disait combien il augurait l’avenir avec ravissement.
Quant à Zara, que dire ? Sinon que l’expérience la plongeait dans un état de surexcitation intense.
Ce qui devait arriver, arriva, Zara fit l’amour avec Jean-François, puis avec Richard. Ne vous trompez pas, le bonus n’était pas du tout prémédité, elle se laissait emporter par l’enthousiasme, le feu de l’action.
Cette nuit-là, Zara découcha. Le lendemain matin, elle prit une chambre en ville, après avoir rompu sa relation avec Hervé.
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Les jours suivants furent difficiles, non pas en raison du tenancier, lequel avait pourtant des motifs de sévir, qu’à cause des autres : les deux pingouins d’une nuit s’imaginaient la lune, revenant sans cesse à la charge, Hervé ...
... refusait de lâcher prise et Abdul rodait toujours dans les parages.
Les accrochages verbaux et autres échauffourées étaient fréquents. L’idée de fuir mûrissait sur le terreau de son exaspération. Un soir au terme d’une énième altercation :
— Qu’est-ce que j’attends pour foutre le camp ? maugréa Zara pour elle-même.
Un homme, européen, solitaire, la cinquantaine bien assise, entendit et comprit le bougonnement malgré qu’il fût presque indistinct. En retour, il s’exprima dans la même langue d’une voix forte :
— Je vais à Niamey après-demain, je vous emmène ?
Surprise, Zara le regarda sans cacher son ébahissement. Le type ne lui était pas tout à fait inconnu, elle l’avait déjà remarqué, professionnellement s’entend, comme on le fait tous dès qu’un client reparaît plusieurs fois
— Où donc avez-vous appris la langue kanouri ? questionna-t-elle.
— C’est une longue histoire, je vous la raconterai. Je rentre à Niamey après-demain, si vous voulez, je vous emmène, poursuivit l’homme, cette fois en français.
— Je ne vous connais pas… hésita Zara, également en français.
— Moi je vous connais ! Je veux vous épouser.
— Je ne suis pas d’humeur à plaisanter.
— Je ne plaisante pas. Mon offre est tout à fait sérieuse. Je veux vous épouser.
La détermination du bonhomme déconcerta Zara. Elle était troublée : était-ce du lard ou du cochon ?
Que le Prophète Mohamed (QSSSSL) pardonne l’auteur pour ces lignes impies.
— Je suis maman d’une petite fille, avoua-t-elle.
Elle ...