Galerie d'Art - Histoires de Sexe

Galerie d'Art

... touchaient le ventre. En même temps, une voix de femme, très chaude, lui dit :

— Vous êtes nue sous votre robe…
— Pourquoi, ça se voit ?
— Si vous êtes nue, c’est pour que ça se voie, non ?

Monique se tourna et se trouva face à une splendide femme dans la quarantaine, cheveux et yeux noirs, qui ajouta :

— Je suis l’assistante de la galerie. L’auteur des tableaux que vous contemplez souhaiterait vous parler. Venez avec moi.

Monique suivit la créature, sans même réfléchir, tout au fond de la galerie. Elles pénétrèrent dans un luxueux bureau. L’assistante fit sommairement les présentations et s’éclipsa.

— Bonjour. Merci à vous d’être venu voir mes tableaux. Ce ne sont pas ceux que je préfère mais ce sont ceux qui se vendent, alors… Pour de prochaines œuvres, je cherche un modèle, plutôt une muse dans le sens où elle seule sera mon inspiration. Il y aura quelques séances de croquis et, plus tard, quelques séances de peinture. J’ébauche toujours les tableaux d’après mes croquis et je finalise avec le modèle. Seriez-vous intéressée pour être celle-là ?

Monique était flattée d’avoir été remarquée au milieu de toutes ces jolies femmes mais demanda au peintre :

— Pourquoi moi ? Il y a ici tant de belles femmes…
— Parce que vous, je vous ai tout de suite remarquée. Vous n’êtes pas une habituée des vernissages. Et votre tenue montre que vous êtes libérée…

Monique rougit en pensant à sa robe largement ouverte. Elle ébaucha le geste de reboutonner quelques ...

... boutons mais le peintre se leva :

— Non, surtout pas. Que je vous vois, d’abord. Et en même temps, il entreprit de déboutonner totalement la robe. Il était adroit et ce fut vite fait. Avant que Monique émette la moindre protestation, elle était totalement nue face à cet homme. Il se recula, lui demanda de marcher un peu, de se tourner. Puis il prit un Polaroïd sur le bureau, la photographia de face et de dos. À ce moment, la porte s’ouvrit sans que quelqu’un ait frappé. C’était le directeur de la galerie.
— Tu viens, on te cherche. Il y a « Connaissance des Arts » qui voudrait t’interviewer…

Puis, apercevant Monique :

— Excusez-moi, je ne savais pas que vous étiez là.
— Je te présente mon futur modèle, dit le peintre.
— Attendez, je n’ai pas encore dit oui, protesta Monique en souriant.
— J’espère bien que vous allez me dire oui bientôt, répondit-il. Puis s’adressant au directeur : fais-les patienter deux minutes, j’arrive.

Le directeur quitta la pièce.

— Alors, dit le peintre, c’est oui ? Vous êtes parfaite. Il faudra juste épiler un peu ici, ajouta-t-il en lui passant les doigts sur le pubis.

Monique était troublée. Elle en avait follement envie, aussi ses hésitations fondirent et elle donna son accord.

— Merci, lui dit-il en lui embrassant les joues. Allez, rhabillez-vous, pas trop, et je vous présente.

Monique avait à peine boutonné quelques boutons qu’il ouvrît la porte et, la tenant par la main, se dirigea vers un petit groupe.

— Alors, la ...