Perspectives de l'amour
Datte: 08/03/2021,
Catégories:
amour,
init,
Auteur: Strawberry, Source: Revebebe
... de ma jupe. Je fermais les yeux. Seul le bruit de la houle parvenait à mon cerveau. Je me suis levée. Il fallait que je parte. Maintenant.
En revenant à la chambre que j’avais partagée avec Anna, je la vis se réconcilier avec son père. Je me suis cachée, j’ai attendu qu’ils retournent dans l’autre maisonnette pour préparer mes affaires. Anna a réussi à m’intercepter. Elle était encore remontée contre moi. Si Anna décidait de me pardonner un jour, cela mettrait beaucoup de temps.
Je partis rapidement à Bordeaux, pensant que je ne reverrais jamais Nicolas. Je passai les premiers jours à pleurer dans ma chambre universitaire, inconsolable. Les cours étaient intéressants, j’essayais de m’accrocher, mais le cœur n’y était pas.
Avec ma mère, j’avais eu l’engueulade de trop. Quand je pense qu’elle n’était même pas au courant pour Anna et son père ! Au final, ça n’aurait pas changé grand-chose.
C’était samedi, l’automne arrivait et une pluie fine tombait sur la ville. Quelqu’un frappa à la porte. Mon cœur s’arrêta net en voyant Nicolas.
— T’as oublié de me rendre mon livre…
J’en pouffai de rire. Une tornade de sensations déconnecta mon esprit, je pleurais de joie. Je lui sautai au cou et l’embrassai passionnément en l’attirant dans ma chambre. Il était fort possible que des voisins m’aient aperçue en train d’enlacer cet homme qui aurait pu être mon père, et je m’en foutais royalement ! Nicolas était là, et c’était bien tout ce qui comptait.
On a passé le ...
... week-end à faire l’amour. C’était… merveilleux ! Nicolas ne réfléchissait plus, il profitait de chaque instant en ma compagnie. Il est souvent revenu par la suite. Pas tous les week-ends, il ne pouvait pas, et bon, il fallait quand même que je bosse, c’était dur. Aucun de nous deux ne voulait que ça s’arrête. Ce n’était pas qu’une simple passade.
Nicolas me donnait toujours des nouvelles d’Anna. Je n’osais pas l’appeler. Quand j’ai appris qu’elle avait rencontré une fille, j’étais super contente pour elle. Mais comment allait-elle prendre la grande nouvelle ? Ouf, elle acceptait d’être notre demoiselle d’honneur. Je la retrouvai à la préparation du mariage avec appréhension. Elle semblait apaisée, très souriante. Et puis, quel bonheur de redécouvrir cette complicité que l’on n’aurait jamais dû perdre !
Tout s’accélère, Anna va bientôt m’accompagner pour m’aider à choisir la layette de la petite crevette que je porte. Il ne me reste plus qu’à trouver un travail avec mon diplôme de graphiste. Dans quelques minutes, j’ai un entretien, je croise les doigts en respirant un bon coup. Je vais l’avoir ce boulot, j’en suis convaincue ! Quand on est soutenue par des gens qu’on aime, ça ne peut que marcher.
Quand on est enfant, on est persuadé qu’une montagne d’aventures nous attend. On s’imagine que l’on ne sera jamais adulte, c’est tellement loin ! On va à l’école, au collège, au lycée ; on rencontre une personne, on trouve un métier, on s’installe ensemble, on conçoit un enfant – ...