1. L'amour dans les fourrés 10


    Datte: 06/03/2021, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Accent, Source: Hds

    ... l’attirance d’autres femmes. Elle est lesbienne, j’ai peu de chance de la convertir à l’hétérosexualité. Comme je n’ai pour elle aucune attirance particulière, une séparation serait un soulagement. Par contre Cécile… elle m’inspire plus d’affection. Un mot d’elle nous plongerait dans un drame inextricable. Nous serions deux à la convoiter, un homme en concurrence avec une femme, deux à nous la disputer. Mon enthousiasme premier s’effondre à la perspective de luttes sourdes d’une part ou de charges trop lourdes d’autre part. Voilà la cause de mon mutisme. Cécile s’étonne de mon silence :
    
    - A quoi penses-tu, Julien ? Tu sembles bien sombre. Cela ne te plaît plus de faire l’amour avec moi ? Tu t’y rends comme un condamné marche vers l’échafaud. Tu regrettes ton engagement ? J’espérais plus d’entrain.
    
    La question de Cécile me ramène sur terre. Faut-il que je sois dérangé pour rêver d’un ménage à trois. D’où me vient l’idée de me lier assez à Cécile pour m’attrister de la voir s’éloigner de moi un jour. Je me reprends :
    
    - Non, ne t’inquiète pas. Je ferai ce que je t’ai promis. Je me réjouis même de commencer ce soir par toi. Tu es si jolie et si douce. Rassure-toi, je n’aurai pas à me forcer pour te posséder et pour te rendre mère. C’est une bien douce obligation et une mission très excitante. Voilà, nous arrivons. Entre, tu connais la maison.
    
    L’allusion à sa précédente et dernière visite ici ne la met pas en fuite. Bien au contraire : La porte fermée, dans le ...
    ... couloir, au pied de l’escalier, Cécile se tourne vers moi et me saute au cou sans avertissement. Je me penche sur ses lèvres tendues. Que ce baiser est étrange ! Jamais, depuis mon mariage, je n’ai embrassé une autre femme qu‘Anne.. Et voilà que nos bouches s’unissent comme des bouches d’époux amoureux, habituées à des baisers ardents, longs, passionnés. Nous restons longuement en apnée, surpris nous-mêmes de l’intensité de ce premier contact. Deux bras emprisonnent mon cou, une langue a forcé mes lèvres, mon corps tremble, et je ressens une forte émotion sous la douce pression des seins de Cécile contre ma poitrine, à la chaleur de son ventre contre le mien. Immédiatement naît le désir, dont la manifestation sous la ceinture ne peut pas échapper à la jeune femme collée à moi.
    
    Le baiser prend fin, nous restons face à face, perplexes de cet élan inattendu et nous nous sourions pour détendre l’atmosphère. Par où continuer ? Je retarde le moment fatidique, cet instant où les choses seront engagées sans possible arrêt ou retour en arrière :
    
    - Excuse-moi, je suis couvert de sciure et je sens la transpiration. Il faut que je prenne une douche. Assieds-toi au salon et choisis une chaîne de télévision pour m’attendre.
    
    La salle de bain est à l’étage, celle où Cécile a fait des ablutions l’autre fois, ce jour maudit de la trahison d’Anne. Je me déshabille, je prends l’indispensable douche, je me lave les dents et rafraîchis mon haleine, enfin je termine ma toilette avec quelques ...