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L'héritage
Datte: 04/03/2021, Catégories: hagé, fagée, uniforme, bizarre, campagne, mélo, policier, sorcelleri, fantastiq, amourdram, Auteur: Musea, Source: Revebebe
... Rougier. Mais j’étais terrifié. J’aurais dû aller plus loin mais j’ai laissé cette maudite ouvrir la porte de Marie… et j’ai même pas pu appeler la sœur qui est garde de nuit tellement j’étais horrifié et apeuré. C’était comme un cauchemar. Je me suis caché dans un placard quand la sorcière est ressortie et j’ai attendu qu’elle soit partie de l’hospice pour aller dans la chambre de Marie. Ma vieille amie était sans vie mais elle semblait détendue. Pourtant sa mort a été brutale. Marthe Rougier l’a étouffée avec son oreiller. — Mais comment le savez-vous ? interrogea Charpin. — Marie me l’avait dit. Elle savait comment ferait sa rivale pour la tuer. — Et le corps porte les stigmates de l’étouffement ? demanda Cabet. — Ça, je ne sais pas. J’ai vu des traces violettes sur son visage. Mais dire que c’est ça… Je suis pas spécialiste. Les sœurs ont appelé la gendarmerie d’Ambert après que j’ai donné l’alerte. Mais j’ai pas voulu témoigner, je veux pas risquer d’être tué comme Marie. Et puis, il me fallait vous apporter la caisse et la clé. Marie voulait que je vous donne ça aujourd’hui. Je lui avais fait une promesse et je me devais de la tenir. Je me suis habillé rapidement et dès que j’ai avisé la voiture de Nallet qui partait livrer à Granval, je suis venu ici avec lui. Les gendarmes s’en retournaient du côté d’Ambert pour constater un incendie et un accident de voiture. Paraît que ça a brûlé toute la descente jusqu’au Monestier. Sans doute un jeune bourgeois qui avait trop ...
... fêté le 14 juillet. Les gens sont fous à rouler aussi vite en automobile… Il sortit une petite clé dorée de sa biaude et la tendit au luthier. — C’est à toi que revient le présent, mon garçon. Marie a bien insisté sur ce fait. Intrigué, Louis saisit la clé que lui donnait le père Bideau. Puis il fit signe à Gustave. — Tu peux m’apporter la caisse ? Son ami s’exécuta. Louis, le cœur battant, mit la clé dans la serrure et ouvrit le coffre. La première chose qu’il vit fut une photo sépia de son père et de Rose. Ce cliché semblait avoir été pris peu de temps avant leur mort. Vêtus de leurs plus beaux atours, les deux amants fixaient le photographe, le regard ému comme s’ils voulaient lui dire quelque chose d’important. Troublé, le luthier constata une fois de plus l’étrange ressemblance de Claire avec sa mère. Et il sourit en regardant le visage de son père, qui reflétait la joie intense de l’homme ayant trouvé la femme qu’il aimait. Il retourna la photographie et, stupéfait, reconnut l’écriture paternelle. Ce qu’il lut ressemblait à un poème : À toi mon bel amour éternel,À toi mon fils que j’ai si mal aimé,À toi magie qui m’a tant comblé.À toi qui aura trouvé ta bellePar l’entremise de Marie l’oubliée,Je te confie la magie et le feuDe désir et d’amour comble-leJe suis le bois du sacrificeRose est l’offrande abandonnéeMarie le soufflet de cheminéeQui purifie, avive sans leurreLa passion et guide ton ardeur.Bergère et douce fille de ma mieOffre-toi à l’amant qui ...