1. Apprentissage sulfureux (Chap 1 et 2)


    Datte: 28/02/2021, Catégories: fh, fplusag, train, intermast, Auteur: Oup, Source: Revebebe

    Bonjour à tous, je m’appelle Paul, mais tout le monde m’appelle Polo.
    
    Je viens d’avoir 18 ans. Je ne suis pas un as à l’école, loin de là, je suis celui qui fait chuter largement la moyenne générale de la classe.
    
    Ce n’est pas que je sois spécialement bête : pas envie, j’ai l’impression d’y perdre mon temps.
    
    Avec ces résultats désastreux, mes parents, avec mon accord, ont décidé de me mettre en apprentissage.
    
    Après mûre réflexion, j’ai décidé de me lancer dans l’hôtellerie.
    
    Entre la restauration ou l’hôtellerie pure, je trouverai peut-être des perspectives d’avenir.
    
    Après maintes recherches, mon père m’a trouvé un maître d’apprentissage à plusieurs centaines de kilomètres de chez moi.
    
    Avec mes parents, nous habitons à Amiens dans la Somme.
    
    Je dois me rendre à Juan-les-Pins, dans un immense complexe hôtelier, j’y serai formé à toutes les spécialités : cuisine, service en salle, homme d’étage, réceptionnaire, bagagiste.
    
    Enfin bref… la totale
    
    L’idée de quitter le cocon familial, m’effrayait un peu.
    
    C’était ma faute, je n’avais qu’à me prendre en charge, plus tôt.
    
    Perdre mes copains aussi, plus destinés à faire la fête, qu’à potasser les bouquins, j’y perdais tout mon petit monde.
    
    Et puis, je ne verrai plus la belle Lucie, la petite voisine.
    
    J’adorai la voir se déshabiller, caché derrière les rideaux de ma chambre.
    
    Elle aura été celle qui m’a fait découvrir l’autre sexe.
    
    Attention, c’est uniquement à sens unique, car en fait, les ...
    ... filles, je n’y connais pas grand-chose.
    
    Lorsque je rêve, je suis le Don Juan expert aux jeux de l’amour, fringuant et sûr de lui, celui qui les fait toutes tomber.
    
    Bien évidemment le scénario est toujours à peu près le même, vu que je n’y connais rien, je m’épanche dans mes draps, en pensant à la délicieuse Lucie.
    
    La réalité est plus maussade, je suis très en retard, pour mon âge.
    
    Pas un flirt, dès que la gente féminine s’approche, je fuis, comme un gros trouillard.
    
    Si l’une d’elle arrive à m’attraper, je suis muet comme une carpe, incapable de mettre deux mots cohérents à la suite.
    
    Je me dis que peut être l’apprentissage d’un métier, où je serai en contact avec une clientèle, ne pourra me faire que du bien.
    
    Après avoir préparé mes valises, mes parents m’ont conduit à la gare.
    
    C’était la première fois que je les quittais réellement, je serai absent jusqu’à Noël, c’est-à-dire pendant sept mois.
    
    Entre temps pas de retour possible, mon salaire était tout petit, et mes parents très modestes, ne pouvaient pas financer de retour.
    
    Assis dans le compartiment, je regardais une dernière fois mes parents, mon père me fit un signe de la main et ma mère, la larme à l’œil, m’envoyait des baisers.
    
    Me voilà parti pour une aventure, qui me lancerait dans le monde des adultes.
    
    Le voyage fût long, avec un changement à Paris.
    
    Correspondance à 20h30.
    
    Heureusement mon père m’avait bien indiqué les différentes stations de métro.
    
    Dans le train de nuit ...
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