1. Sébastien n'était pas l'homme qu'elle croyait


    Datte: 26/02/2021, Catégories: fh, amour, pénétratio, Auteur: Bertrand D, Source: Revebebe

    ... deux n’ayant prévu un tel retard. Dans la salle comble, il fait bon, tous deux discutent au milieu du brouhaha, personne ne prête attention à eux. Conversation purement technique sur le chantier qu’ils viennent de visiter. C’est le silence tout relatif qui les a tirés de leur isolement. La salle s’est vidée, ils sont parmi les derniers. Sébastien règle et raccompagne en voiture Corinne chez elle. Il apprend ainsi qu’elle vit seule, elle a quitté la maison familiale depuis qu’elle gagne correctement sa vie.
    
    La voiture s’est immobilisée, comme à l’ordinaire ils s’embrassent amicalement avant de se quitter. Mais le contact de la joue douce contre l’autre râpeuse, produit ce soir une secousse. Les têtes s’éloignent, les regards se croisent, les visages reviennent au contact, les lèvres s’épousant. Leurs langues se mêlent leur procurant un plaisir très profond. Ils sont restés longtemps unis. Puis c’est elle qui doucement a repoussé la poitrine qui se plaquait contre elle, s’est dégagée, a ouvert la porte, s’est éloignée sans se retourner, sans un mot levant un bras et agitant une main.
    
    Il l’a regardé partir, n’a pas bougé. Ce baiser totalement inattendu et spontané l’a bouleversé. Cette gamine a au moins cinq ans de moins que moi, se dit-il, je suis presque son patron, ce n’est pas possible, elle si sage. Tout le week-end, il a pensé à ça. S’agissant de toute autre fille, il l’aurait rappelée, aurait profité de sa chance, mais aujourd’hui, il n’ose pas. Pourtant, il ...
    ... n’est pas d’un caractère timide, il connaît suffisamment la logique féminine, mais non, il ne fait rien.
    
    C’est avec une certaine appréhension qu’il est arrivé le lundi. Mais non, rien. Elle a embrassé tout le monde, sans commentaire. Ils sont allés dans le bureau de Sylvie pour leur faire part de l’étude réalisée le vendredi. La discussion a été purement technique. Toute la semaine ils ont eu l’occasion de travailler en équipe, quelquefois ensemble, mais aucun des deux n’a fait allusion à leur baiser. Elle semble avoir tout oublié, se dit-il. Pour elle c’est sûrement une pratique courante chez les jeunes, après tout, je ne connais pas sa vie privée. Le vendredi soir, comme cela lui arrive souvent, il assure la fermeture. Après avoir vérifié tous les systèmes de sécurité, il sort la voiture, puis referme et verrouille le portail, regagne son véhicule. La portière en s’ouvrant déclenche l’allumage du plafonnier. Sur le siège du passager, elle est là. Il s’assied, ne sachant quelle attitude prendre.
    
    — Vendredi dernier tu m’as invité, aujourd’hui, c’est mon tour. Mais comme je n’ai pas beaucoup de moyens, ce sera chez moi. Si tu le veux, sinon, reconduis-moi s’il te plaît.
    — Si je le veux ? Depuis une semaine je ne pense qu’à ça !
    — Eh bien ça tombe bien, parce que moi aussi.
    
    Aucun mot n’a été échangé durant le parcours. Simplement les yeux de Corinne n’ont pas quitté le visage du conducteur, sa main s’est posée sur sa cuisse, sans bouger. Ce contact réchauffe, brûle ...
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