Nuit blanche
Datte: 24/02/2021,
Catégories:
fh,
ffh,
Oral
pénétratio,
fsodo,
Humour
fantastiqu,
fantastiq,
Auteur: Gufti Shank, Source: Revebebe
... attribuait à un grand mage arabe du IXe siècle du nom d’Abdul Alhazred.
L’un des chapitres s’intitulait tout simplement "Des génies". Je parcourus soigneusement la grosse vingtaine de pages qui y étaient consacrées. Dans plus de la moitié, il manquait des lignes, ou les traductions étaient incomplètes ou parsemées de points d’interrogation. Je passai rapidement sur la première partie qui ressemblait plutôt à une sorte de description ; il était notamment rappelé que tout génie était lié à un objet précieux creux, généralement une lampe (évidemment, le mien, il avait pas de belle lampe mais une vieille théière cabossée…), où le génie pouvait s’abriter de son propre gré ou à la simple demande de son maître.
Mais non ! C’était faux ! Justement ! À la simple demande de son maître, ça marchait pas ! Ça commençait bien, ce bouquin ! Que des conneries ! Je repris la lecture en m’intéressant toutefois davantage à la suite.
Selon Alhazred, les génies étaient de moins en moins nombreux, tout au plus une centaine. Il avait l’air de dire que celui qui en détenait un se verrait rapidement riche et puissant, mais qu’il nécessiterait une bonne connaissance de la sorcellerie ou encore l’aide d’un mage supérieur, car les génies étaient jugés capricieux.
Le mien était pas capricieux, il était juste con… Et puis il était gentil, Abdul, avec ses mages supérieurs…
Je poursuivis la lecture : pendant plusieurs pages, l’auteur donnait des exemples de ce que pouvaient accomplir des ...
... génies, et d’autres de leur "infructuosité", ou également de comment ils pouvaient réagir ou se tromper.
Aucun ne se gourait comme Bazouk, quand même… J’avais vraiment récupéré le pire…
Alhazred expliquait ensuite qu’il était inutile de chercher à s’approprier un génie, que c’était le contraire qui se produisait, qu’un génie s’attachait à une personne qu’il avait trouvée pure, loyale, honnête, etc.
Mon premier réflexe fut de me gonfler d’orgueil, mais je me modérai soudain en réalisant qu’être la personne idéale aux yeux de Bazouk n’était pas nécessairement un gage de qualité…
Contrairement aux idées reçues (les idées reçues du IXe siècle, ça devait calmer !), personne ne pouvait « voler » un génie à celui qui en possédait un (le grand mage insistait d’ailleurs : on ne possède pas un génie, c’est plutôt l’inverse… ça, ça me faisait un peu froid dans le dos…).
S’ensuivait un long blabla sur l’histoire de je ne sais quel crétin qu’avait essayé de voler le génie de je ne sais quel autre clown et qu’avait fini par rencontrer une mort horrible.
Il était ensuite expliqué qu’un génie n’a pas sincèrement conscience du bien et du mal, qu’il ne vit que dans le but de satisfaire le maître qu’il a choisi… et là, je faillis tomber de ma chaise ! il était écrit :dans la limite de leur intérêt à tous deux et de celui du reste du monde. Exactement le fameux « précepte » avec lequel Bazouk m’avait bassiné les oreilles pendant la moitié de la journée !
Ça me conforta ...