Anniversaire - Histoires de Sexe

Anniversaire

... l’orgasme, tandis que Julien continue à se déverser. Je serre ma main pour profiter des dernières convulsions. Le liquide onctueux coule entre mes doigts. Je suis heureuse, heureuse comme on peut l’être après avoir fait l’amour, pourtant…

Nous vidons encore une coupe de champagne chacun avant de quitter le bar. La tête me tourne un peu. En passant devant le patron, celui-ci remarque la tache qui macule le pantalon de Julien, juste au niveau de la braguette :

— Tu ne t’es pas raté, lui lance-t-il avec un sourire moqueur. Tu as de la chance : le champagne, ça ne tache pas ! La prochaine fois, appelle-moi à l’aide pour ouvrir la bouteille !
— J’y penserai ! répond aimablement Julien.

Il me fait alors discrètement une grimace complice et c’est dans une franche rigolade que nous sortons. Nous marchons quelques minutes dans la grande cité. Visiblement, ce n’est pas une simple promenade sans but, je cherche alors à en savoir plus :

— Où m’amènes-tu maintenant ?
— J’ai prévu un petit repas en tête-à-tête dans mon modeste appartement.
— Génial ! Je vais enfin découvrir la tanière du loup !
— Et s’il te dévorait ?
— Et si je me laissais faire ?

XXX

Le petit mot glissé dans l’étroite fenêtre du bouton de la sonnette d’entrée me confirme que nous sommes bien arrivés :

Il habite dans un immeuble qui ne comporte que quatre étages. Rien à voir avec la grande tour où il m’a emmenée l’autre jour, hormis les tags pratiquement présents sur tous les murs. Comme il n’y ...

... a pas d’ascenseur, je ne manque pas de me remémorer l’audace dont nous avons fait preuve dans la cage d’escalier de la grande tour. Ces évocations provoquent une légère crampe de plaisir au plus profond de mon ventre. Nous entrons dans l’appartement. Le vestibule est tout petit et Julien me dirige immédiatement dans la salle à manger de ce trois pièces, au décor sobre mais surtout étonnamment ordonné pour un célibataire. Julien a visiblement préparé un dîner romantique, car des bougeoirs ont été disposés sur la table, au milieu de laquelle trône un joli bouquet de fleurs des champs. Il s’avance rapidement pour allumer les bougies. Je lui dis :

— Et tu osais me dire que tu avais des doutes que je vienne !
— Ce n’est pas pour autant qu’il ne fallait pas prévoir le cas contraire.

Il m’installe en face de lui et s’excuse d’avance pour la qualité des plats tout préparés qu’il a achetés. Je le suis jusque dans la cuisine. Confus, il m’explique :

— J’aurais voulu faire la cuisine moi-même, mais je n’en ai malheureusement pas eu le temps.
— Ne t’inquiète pas. Moi aussi j’ai souvent recours au micro-ondes. Et puis le plat que tu viens d’y enfourner m’a l’air très appétissant.
— Pas autant que mon invitée ! me rétorque-t-il en me dévorant des yeux.

Tout au long du repas, je ne parviens pas à lutter contre une délicieuse envie qui ne cesse de tourmenter mon bas-ventre. Je ne peux pas mettre ça sur le compte du champagne, mais bel et bien sur la lubricité dont j’ai fait ...