Balade à Lille
Datte: 15/02/2021,
Catégories:
fhh,
couplus,
jardin,
cérébral,
Voyeur / Exhib / Nudisme
noculotte,
nopéné,
amiamour,
lieuxpubl,
Auteur: Patrik, Source: Revebebe
... canaille. Et tandis qu’il s’attend à ce que je recommence mon imitation de fellation, je croque délibérément dans la glace.
Instinctivement, il sursaute. Je pouffe de rire.
C’est alors que je constate qu’il y a eu d’autres spectateurs que mes hommes : deux, non trois voyeurs qui me fixent, les yeux écarquillés, comme figés. C’est Pascal qui me sauve la mise en passant son bras autour de ma taille pour m’entraîner d’autorité un peu plus loin.
— Très beau numéro, ma chérie. La prochaine fois, fais simplement un peu plus attention où tu te trouves.
— Oui… oui…
— Quant à toi, Valentin, il me semble bien t’avoir recommandé de ne pas trop la regarder quand elle mange une glace…
Pour toute réponse, mon dijonnais pousse un grand soupir. Nous longeons la devanture des Tanneurs, la foule étant de plus en plus dense, ce qui nous permet de nous fondre dedans, auquel cas nous aurions été suivis ; mais peut-être que je me fais des idées. C’est Valentin qui brise le silence :
— Pascal, je peux te poser une question ?
— Je t’écoute…
— Comment tu fais pour réussir à vivre avec une femme pareille ?
Pascal affiche alors un sourire carnassier :
— Elle met du piquant, du piment dans mon existence.
— Je veux bien te croire !
Nous longeons à présent une grande église restaurée, celle que Valentin avait prise pour une cathédrale, mon mari expliquant à nouveau deux ou trois petites choses. Puis à nouveau la foule quand nous arrivons sur la vieille gare. Là aussi, il ...
... y a plein de monde, partout, partout !
Soudain, Valentin se retourne vers moi ; Pascal en fait de même :
— Pourquoi tu ris ? demande Valentin.
— C’est la tête d’un passant, juste à l’instant !
— Ah bon ; et pourquoi ?
— Je n’avais pas bien fait gaffe ; mon gilet était largement entrouvert et il a eu droit à un certain spectacle !
— Un beau spectacle, je pense !
— Sans doute ! Tu aurais vu sa tête… Il a dû penser un truc comme : « Ça, alors ! ».
C’est mon mari qui intervient ensuite, un certain sourire aux lèvres :
— Je suppose que tu es très satisfaite de ton petit effet…
— Alors ça, oui !
Il me regarde, pas dans les yeux mais plus bas :
— On aurait dû prévoir une petite pince à linge pour pouvoir maintenir les pans de ton gilet. Ça t’aurait évité de devoir réajuster ton gilet toutes les cinq minutes.
— Non, non, Zamour, c’est plus rigolo ainsi !
— Ah oui ? Et même devant les personnes en uniforme qui viennent vers nous ?
— Des personnes en uniforme ? Quoi ? Où ça ?
Je regarde fébrilement autour de moi. Là-bas au loin, il y a bien trois policiers près d’un arrêt de bus, mais rien d’autre. Je donne un petit coup sur le bras de mon mari :
— Espèce d’andouille ! C’est honteux de me foutre la trouille comme ça !
— Tu n’aimes pas les montées d’adrénaline quand tu t’exhibes ?
— Si ! Mais pas celles-là !
Prestement, d’un geste sec, je réajuste au mieux mon gilet noir. Un dernier coup d’œil puis nous repartons, nous mêlant à la foule qui nous ...