1. La joueuse invétérée


    Datte: 15/02/2021, Catégories: f, fh, ff, ffh, jeunes, ascendant, Collègues / Travail bizarre, école, fsoumise, fdomine, vengeance, dispute, miroir, Masturbation Partouze / Groupe fsodo, jouet, sm, BDSM / Fétichisme policier, Auteur: Calpurnia, Source: Revebebe

    ... entraîner son collègue sur un chemin de sang. La promesse d’une explosion, la vengeance, le projet criminel. Les membres arrachés de mes ennemies, projetés dans toutes les directions. Ce sont ces images mentales, et non l’acte sexuel, qui provoquent ma jouissance. Les mâchoires ténébreuses du gouffre de l’enfer s’écartent pour y avaler mon âme comme s’ouvre en deux ma croupe sous l’action des mains velues afin d’engloutir la verge turgescente d’un satyre. Ma féminité lui est offerte en sacrifice, immolée sur l’autel de son désir, et parce qu’il l’apprécie à sa juste valeur, c’est un orgueil de damnée que j’éprouve sous les coups de boutoir qui écartèlent ma rosette et qui la font saigner. Je n’éprouve aucun regret, même au cœur du martyre, juste la mélancolie de mes amantes douces aux caresses angéliques – mais ce devait être dans une autre vie.
    
    Quand il a fini d’assouvir la libido sur mon pauvre corps de femme déjà mûre et rudement secoué, il me demande d’un ton parfaitement normal, comme si la bête s’était subitement retransformée en être humain :
    
    — Tu la veux pour quand, ta bombe ?
    — Pour hier.
    — Tu l’auras pour demain matin, sept heures. J’y travaillerai toute la nuit. Ne sois pas en retard si tu tiens à ta réputation – moi, je m’en fous — parce qu’après, il y a du monde qui traîne dans les couloirs et si on nous voit ensemble, les rumeurs iront vite.
    — Sois tranquille, dis-je en me rhabillant. À demain, Pierre. Bonne nuit, et surtout, fais attention à toi.
    — ...
    ... T’inquiète pas, ma douce Mélanie, je connais mes produits. En attendant, dors tranquille : je travaille pour toi.
    
    oOo
    
    Le lendemain, à six heures cinquante, j’arrive à pied devant la faculté de Sciences où les gyrophares des pompiers illuminent les façades. Les lances à incendie arrosent à pleins tuyaux le bâtiment de chimie d’où se dégage une fumée épaisse et âcre. Debout sur le trottoir, la doyenne de la faculté regarde, impuissante, le feu dévorer une partie de son établissement. Je lui demande, affolée et pressentant ma responsabilité dans la tragédie :
    
    — Il s’est passé quoi ?
    — Je ne sais pas quelle expérience de trop Pierre a menée cette nuit, mais c’était malheureusement la dernière pour lui.
    
    Sa voix se brise. Puis, entre deux sanglots :
    
    — La déflagration a été terrible ! Les secours ont retrouvé ses bras, ses jambes et sa tête dispersés aux quatre coins de son labo ! Heureusement que personne d’autre ne se trouvait dans le bâtiment au moment de l’explosion.
    
    oOo
    
    Quentin, vêtu d’une chemise blanche, marche dans la rue, tel un condamné à mort vers le lieu de son supplice ; il accepte son destin comme un héros romantique. Je ne suis pas parvenue à le convaincre de renoncer à se livrer aux mains d’Anaïs et Barbara, qui nous attendent sur le pas de la porte de l’immeuble où se trouve leur appartement. Vanessa a tenu à nous accompagner ; les deux amoureux se tiennent la main. Au moins, je les ai prévenus.
    
    oOo
    
    Douze heures plus tard, Anaïs, Barbara et ...