1. Magie des campagnes


    Datte: 08/02/2021, Catégories: fh, couple, conte, Humour contes, Auteur: Tithon, Source: Revebebe

    ... de sa fille, avait étouffé l’affaire. Tout Cahors savait le fin mot de l’histoire et en riait à l’apéro, mais…
    
    Marie appela ses voisins qui, serviables, répondirent : oui, nous viendrons nous occuper des bêtes, pas de souci.
    
    Marie se mit en route dans sa petite auto, en direction de la ville.
    
    Véronique l’attendait. Elle la prit dans ses bras avec beaucoup d’affection, lui plantant deux gros bisous sur les joues et un autre, plus gros encore, sur les lèvres.
    
    — Viens, ma caille, je vais m’occuper de toi !
    
    Comme jadis lorsque Marie avait du vague à l’âme, et que Véronique la prenait sous son aile. Comme quand, munies d’une clef barbotée au trousseau de la sœur portière, elles se faufilaient par la porte du cloître, enfilaient la rue du bain, et sans délai filaient au bar du pont pour s’enfiler des verres.
    
    Ainsi passèrent-elles une soirée de fête, de bar en bar, alternant rhum et tequila, rock et salsa, tango et samba. Les filles finirent dans les bras l’une de l’autre, à se raconter leurs histoires de filles, en pouffant de rire au passage des garçons.
    
    Bourrées, ça c’est sûr, et bien bourrées, elles rentrèrent à la maison bras-dessus bras-dessous, s’effondrèrent en vrac dans le grand lit de Véronique, et jusque midi ronflèrent en chœur.
    
    Caressée, massée, câlinée par Véronique, Marie reprit un peu forme humaine. Après un bain commun, où elles éclaboussèrent toute la pièce par leurs ébats, et un café-tartine, vers cinq heures du soir elles se mirent à ...
    ... causer.
    
    — Alors, le Lulu, il te trompe, commença Véronique. Tu parles, c’est pas nouveau ! Tous les mêmes, y a que la queue qui les commande ! Des clebs, des cabots en rut. Des bâtards bandants qui débandent à la première contrariété. Tu comprends pourquoi je veux pas d’homme à demeure !
    — Oui, mais Lulu, il est pas pareil. Je sais qu’il m’aime, minauda Marie. Je veux pas le quitter, c’est un bon gars ! Je sais pas quoi faire pour lui plaire, il me regarde même pas !
    — Marie, tu m’emmerdes avec tes jérémiades ! Ton Lulu, il vaut pas mieux qu’un autre, mais si en plus tu l’allumes pas un peu, c’est sûr qu’il va se barrer ! Je vais te donner un truc infaillible pour le garder. C’est Lili, la copine à Milou, celle qui fréquente des chamanes et qui fait les quatre cents coups avec ses copains qui m’a enseigné le truc. Imparable !
    
    Quelques jours plus tard, Lulu semblait calmé et un peu plus à la maison, décidé à s’occuper de la ferme.
    
    Ce soir, j’essaie !se dit Marie.Je verrai bien si ça marche.
    
    Une fois dans le lit, Marie s’approcha de son mari qui, couché sur le dos s’apprêtait a ronfler comme un B52 au décollage. Glissant sa main sous la chemise de nuit de son homme, elle entreprit de faire un nœud au sexe de son mari.
    
    — Mais que fais-tu donc ? Lâche-moi, tu vas me faire mal ! dit le Lulu.
    — Mais non, tu va voir : je vais y arriver, à le nouer.
    
    Et Marie de le plier, de le tordre, de le courber dans tous les sens, si bien que son mari y prit plaisir et que l’objet ...