Le sang dans tes cheveux
Datte: 30/01/2021,
Catégories:
fh,
couple,
nympho,
bizarre,
amour,
Voyeur / Exhib / Nudisme
Oral
pénétratio,
attache,
fouetfesse,
policier,
amourpass,
Auteur: Maldoror, Source: Revebebe
... pour percuter un monticule de terre dans un vacarme infernal, un froissement de tôles qui se perdit dans le désert. Et comme j’accélérai, Polly échappa un cri de joie qui me déchira les tympans.
— Prends ça, enfoiré !
Enfin, pour célébrer cette victoire, elle posa la paume de ses mains sur mes joues, son regard plongé dans le mien, et le sourire aux lèvres. Je sentais la chair métallique de la crosse du flingue caresser ma barbe naissante, l’odeur de la poudre dans les narines.
— Bien joué, mon bébé, soufflai-je.
Et elle m’embrassa à nouveau, fourrant sa langue au plus profond de mon palais. Une salive de miel s’écoula lentement dans ma bouche pour épouser mes papilles asséchées tandis que les mèches de sa longue chevelure se perdaient dans mes yeux. Sa main glissa doucement sur mon torse, caressant le tatouage d’« Eraserhead ».
— Mmmm je t’aime, je t’aime, je t’aime, dit-elle en me gobant les lèvres.
C’est là. À cet instant précis. Que j’entendis la gomme se déchirer sur l’asphalte à une centaine de mètres. Une seconde voiture de police venait de s’arrêter en travers de la route. Une barrière de métal chromé que nous ne parviendrions pas à franchir. Aucune chance, vu la vitesse à laquelle nous arrivions. J’eus tout de même le temps de rétrograder et pressai la poignée des freins en me préparant à la secousse.
Puis.
Tourbillon. Le regard de Polly dans le mien. Son sourire apaisant. La chaleur de ses mains. Le chopper dérapa sur le bitume en criant à ...
... son tour. Violente brûlure sur la cuisse gauche. Le véhicule qui se rapprochait. Polly éjectée.
Le chopper. La voiture. Métal contre métal.
Moi. Les mains sur la tête. Roulade. Choc. Douleur.
Crash.
Néant.
* * * * *
Douleur aux tempes. La tête dans un étau. Chaque muscle en souffrance. Froid.
Je décollai péniblement une paupière, des étoiles de lumière devant les yeux. Polly était là, consciente, papillonnant des cils elle aussi.
Mes bras me faisaient un mal de chien. Une côte déchiquetait ma chair à n’en plus finir. Mais l’essentiel était là, nous étions encore en vie. À croire qu’il y avait un dieu pour les crapules.
Je devinai très vite l’origine de la douleur qui assaillait mes biceps et cassait mes poignets. Mon corps était en effet suspendu à un crochet au-dessus de ma tête à l’aide de lourdes chaînes elles-mêmes reliées à une poulie. Mes mains solidement attachées pouvaient sentir le touché glacial des anneaux rongés par la rouille. Les genoux à quelques centimètres du sol sanglés dans mon pantalon déchiré qui servait désormais de lien, je distinguais la pointe de mes orteils effleurer les grains de poussière qui faisaient office de tapis. Torse nu, la bite à l’air. Le gland transi par le froid. Un tableau pathétique, presque risible.
De l’autre côté du crochet, établissant cet équilibre précaire, Polly qui venait de découvrir à son tour notre situation. Nue elle aussi, sa culotte sur les cuisses et son tee-shirt remonté sur sa nuque et ses ...