Vilaine maman - Histoires de Sexe

Vilaine maman

... complètement malade…

On se tait un instant. On n’a pas touché à nos cafés. Elle me relance :

— Et après ?

Je préfère éviter de donner trop de détails sur ce que j’ai fait à Emma dès ce jour-là.

— Et après ? Eh ben après… après on s’est un peu chauffés. Elle m’a demandé ce que je voulais dire par là… et… pfff… je lui ai montré… Je l’ai un peu frottée à travers son jean…

Marie hoche la tête et fait la moue. Elle est décomposée.

— Mais je me suis rendu compte que je déconnais et j’ai arrêté tout de suite. Je me suis excusé et je suis parti vite fait. Pour moi ça en restait là.
— Pour toi ça en restait là ? Tu viens tripoter ma fille alors qu’elle t’a rien demandé, et pour toi ça en restait là ? T’as du génie, tu sais…

L’ampleur du désastre me paralyse. Je voudrais me réveiller dans la seconde et réaliser que ceci n’est qu’un affreux cauchemar.

Mais Marie veut tout savoir :

— Alors l’idée des cours d’anglais, c’est elle ?
— Ça, j’y suis pour rien, t’as ma parole.
— Ta parole…
— Oui, je sais… ça vaut que ça vaut. Surtout par les temps qui courent. Mais c’est la vérité. Moi je l’aurais jamais relancée, Emma. Je savais que j’avais déconné et je voulais pas aller plus loin. Déjà par rapport à toi…
— Oh… ! Chouchou… t’es mignon…
— Allez arrête, te fous pas de moi… Quand tu m’as demandé de venir l’aider, je me suis dit « Merde ! »… Je savais que c’était Emma qu’avait inventé ce truc-là. Mais si je t’avais dit non, t’aurais pas compris. Alors je suis ...

... venu, mais… je savais pas trop comment j’allais m’en tirer. Et, visiblement, je m’en suis pas tiré au mieux…
— T’es trop modeste… De là où j’étais, j’ai plutôt eu l’impression que tu t’en tirais très bien…

Je juge préférable de ne pas relever la petite pique. Elle poursuit dans l’ironie :

— Et sans la sauter en plus ? Impressionnant… Mais tu vas le faire quand, alors ? Hein… ? Parce que tu vas la sauter, Emma… c’est au programme, non ?

Elle est en train de me démolir, mais je ne peux m’empêcher de la trouver belle et terriblement excitante. L’entendre parler si crûment n’améliore pas la situation dans mon pantalon. Je ne lui connaissais pas ce talent et je ne suis pas au bout de mes surprises. Loin de là. Je dois encore décroiser les jambes et tirer sur la toile de mon jean pour faire un peu de place là-dedans. Je reprends une position plus confortable sur ma chaise. Mais elle entend que je réponde à sa question et elle insiste :

— Hein ? Alors ? L’artiste… c’est prévu pour quand, l’assaut final ?

Elle se fout de moi ouvertement et, malgré la gêne évidente qui distrait ma pensée, je tente de reprendre le fil de la conversation :

— Écoute… si t’étais restée un peu plus longtemps derrière la porte hier, tu saurais qu’Emma et moi ça n’ira pas plus loin…
— Si j’ai raté un épisode, il faut que tu me racontes…
— Y a pas grand-chose à raconter… Je lui ai bien fait comprendre que ça n’irait pas plus loin, c’est tout. Fin de l’histoire…
— Oh… c’est vrai ? C’est déjà ...