Ma première fois ! (1)
Datte: 19/01/2021,
Catégories:
Erotique,
Auteur: Anthynéa, Source: Xstory
... j’en profite. Personne pour me vouloir raisonnable !
C’est presque le bonheur. Pour les cinq cents et quelques kilomètres, le moteur ronronne doucement et l’air n’est pas trop chaud. J’arrive chez mes grands-parents vers les dix-sept heures trente et ils sont déjà là à m’attendre.
Me voir les rassure et j’appelle Maman immédiatement, je l’imagine qui tourne en rond dans sa cuisine, guettant avec une nervosité particulière le téléphone. Elle n’a pas dû sortir de la journée, de peur que je n’arrive pas à la joindre. Elle n’a jamais voulu de portable, un autre monde pour elle que ces nouvelles technologies. J’ai rassuré tout mon monde, ici Papy et Mamy et les parents à la maison. Je prends ensuite possession de ma petite chambre, toujours la même depuis des années.
Chaque fois que j’y reviens, elle me ramène à tellement de souvenirs si riches en émotion aussi. La voix de grand-mère me rappelle qu’il est l’heure du diner, j’avais presque oublié que je m’étais contentée d’un sandwich pour tout le voyage. La cuisine de Mamy, c’est un grand bonheur, encore que pour la réaliser, elle n’économise pas trop le beurre et autre matière grasse. Gare à ma ligne, il va falloir que je me méfie. C’est bon, c’est simple, mais quel plaisir que celui de papoter gentiment avec eux et je croise leurs regards malicieux.
Ils sont mariés depuis soixante-deux ans et je n’ai jamais entendu un éclat de voix dans cette maison où je suis venue si souvent. L’heure du diner est toujours un ...
... moment privilégié et je raconte la route, les derniers potins de la maison, sachant bien sûr aussi que je dois prendre garde à ne pas dire quelque chose qui pourrait les contrarier. Je ne veux pas qu’ils se fassent le moindre souci et je reste donc dans des banalités de circonstance, éludant les questions que l’un ou l’autre me lance, pour sans doute être rassuré sur les états de santé de leur unique fille et de son mari.
Une bouteille de vin est ouverte en l’honneur de ce premier repas commun, et grand-père nous sert, déclarant avec un clin d’œil :
— Ça ne peut pas faire de mal, puisque ce sont des fruits.
Le soir tombe vite sur nous et je sens bien que la tension de cette journée les a quelque peu fatigués.
Pour la première fois aussi, j’ai droit à la clé de la porte de ma chambre, celle qui donne sur la rue. Un signe que désormais, ils me considèrent comme responsable de ma vie et de mes actes. Le fait que je conduise, que j’ai une voiture, suffit à leur donner cette impression que je suis capable de me débrouiller seule maintenant. J’apprécie la marque de confiance qu’ils me font par ce simple geste de me remettre une clé.
La soirée s’achève par le départ au lit de tous. Ma nuit est sans rêve. Le matin nouveau est arrivé, et j’entends dans la cuisine les pas de souris de grand-mère. Nous prenons un chocolat chaud tous ensemble puis elle me demande pour l’emmener au supermarché du coin. C’est parti pour quelques commissions comme elle appelle encore les courses. ...