L'ouvre-lettres - Histoires de Sexe

L'ouvre-lettres

... mardis.
— Mais… c’est une vieille ?
— Ah non…
— C’est une jeune ?
— Plutôt, oui…
— Mais une jeune comment ?
— Bah… Une vingtaine d’années.

Francis s’assit, comme sous le choc.

— Et… belle ?
— Bah tu me prends pour qui ?
— Mais belle comment ? Le même genre que Cristina ?
— À peu près, ouais.

Difficile d’avouer, même à son meilleur ami, qu’il la trouvait encore plus bandante que sa propre femme d’à peine vingt-quatre ans.

— Ben alors là, vieux, tu m’épates.
— Ben, moi aussi, je m’épate.
— Mais comment ça s’est passé ? Tu lui as fait du gringue, c’est pas possible autrement !
— Même pas ! Je venais de finir mes longueurs et puis je la vois qui me déboule dessus, qui commence à me tenir la bavette. Et vas-y que je te joue des cils, et vas-y qu’elle rigole à mes blagues, et vas-y qu’elle me parle de ses études en commerce, qu’elle me demande des conseils… Au final je me retrouve avec son numéro et le lendemain je la baisais dans sa piaule d’étudiante !
— Elle doit aimer se faire des vieux…
— Ce serait pas la première ! Mais bon, je t’avoue, je m’attendais pas à ce que ça me tombe dessus comme ça. D’habitude, il faut que je prépare le terrain.
— Ben, dis donc…

Bien sûr, il y avait une pointe d’amertume. Mais pas au point que ça ne devienne de la jalousie. Francis, c’était de l’amitié solide. Le genre de gars qui pouvait se prendre un bus à votre place. Et puis pas de risque qu’il aille le dénoncer ou quoi que ce soit. La taille des dossiers que ...

... Didier avait sur lui était de loin supérieure – en plus explosif !

— Elles vont finir par t’épuiser ! Je comprends mieux pourquoi tu ramais aujourd’hui !
— Non, rien à voir, c’est ma raquette qui…

Son mobile sonna. Cristina. Un petit signe à Francis et il décrocha.

— Ma puce ?
— Salut, mon chouchou. Tout va bien ?
— Ouais, on vient de finir notre petit match avec Francis.
— Je tombe bien alors. Salue-le de ma part.
— Je le ferai. Tu es bien arrivée ?
— Oui, il n’a pas fait très beau sur la route, mais ça va.
— T’as vu ta grand-mère ?
— Non, pas encore, on y va cet après-midi. Tu as lu tes mails ce matin ?
— Non, pourquoi.
— Le gars de la piscine a rendu son devis. Tu pourras y jeter un œil ?
— Oui, si ça te fait plaisir.
— Arrête de faire ta tête de mule. Tu ne connais même pas le prix !
— Pas besoin de le connaître. Je t’ai déjà dit que je n’avais pas envie.
— S’il te plaît, mon amour… Fais-le pour moi. Dès que tu rentres… Je saurais te remercier…
— D’accord, d’accord, inutile de m’acheter. Mais je ne vois pas ce que ça va y changer. Faut que je raccroche, Francis m’attend.
— Merci. Je t’aime, mon chouchou.
— Moi aussi, ma puce. Prends soin de toi.

Francis avait fini de se rhabiller.

— T’es quand même dans une brave merde ! Imagine un instant que ton petit coup de l’autre jour se mette à en vouloir plus ? T’as pas peur qu’elle te fasse chanter ?
— Bah, j’ai pas l’impression qu’elle soit comme ça. Non, je crois vraiment qu’elle a juste envie de ...