Set et match - Histoires de Sexe

Set et match

... !

Et ils s’enhardissent plus encore ! Ces quatre hommes excités m’entourent, m’interdisant toute retraite. Je me dis que j’y ai été un peu fort, mais que la tournure des événements n’est pas trop pour me déplaire ! Des regards lubriques déshabillent le peu que je cache, puis des mains caressantes se posent sur moi, lentement, doucement. Elles se glissent sous mon tablier qui est un bien mince rempart contre tous ces désirs que je ressens distinctement. Un peu tremblante, je commence à me douter de ce qui va m’arriver, des événements qui vont suivre… Moi, faible femme, si frêle, une poupée fragile, face à ces quatre hardis culturistes aux muscles saillants !

Gros plan circulaire sur les visages des hommes attisés, puis sur le mien, aux yeux brillants, à la bouche entrouverte… C’est alors que l’image se fige sur un gros « À suivre », puis qu’apparaît le générique.

— OH, PUTAIN !

C’est Hervé, mon compagnon, qui vient de lâcher cette interjection. Il n’en croit pas ses yeux, comme collé face à l’écran ; puis, les yeux grands écarquillés, il se tourne vers moi :

— Euh… c’est une plaisanterie ou quoi ?
— Non, pas du tout. Le pilote s’achève vraiment comme ça. Faut savoir donner l’eau à la bouche pour que les clients achètent…

Il hoche trois-quatre fois la tête avant de saisir la télécommande pour couper la télé, tout en maugréant :

— Eh bé, c’est réussi ! Tes producteurs ont prévu une suite ?
— Ah, ça, je ne sais pas trop… Mais sache que tu n’as pas été le ...

... seul frustré, si j’en crois la bosse de ton pantalon !
— Y a de quoi ! T’étais ultra-bandante dans cette tenue ! T’es toujours super bandante ! Même quand tu parles en voix off ! Laisse-moi deviner : les autres acteurs, eux aussi, ils bandaient dur ?
— Merci pour le compliment, mon chéri. Non, pas qu’eux ; les techniciens aussi. Même moi…
— Comment ça, même toi ?
— Je plaisante !

Enfin… presque… pour couper court, car mon compagnon me regarde plutôt d’un drôle d’air. Tout en me dirigeant vers la télé, je reprends aussitôt :

— Si on arrive à caser le pilote, derrière, on lance une première saison de douze épisodes. Et si ça marche, on fait une deuxième saison, puis une troisième et j’en passe…
— Et… tu vas passer ton temps à te balader à moitié à poil dans chaque épisode ?
— Non, quand même pas ! Mais je sais d’avance que ce sera souvent assez sexy et coquin. Mais pas porno. Normalement…
— Normalement ?

Tandis que je reprends la clé USB sur laquelle la production a mis le pilote provisoire, je tords un peu le nez :

— Imagine-toi que l’un des producteurs a quand même imaginé que si ça foirait, ils pourraient sortir directement en DVD quelques épisodes, mais en version beaucoup plus olé-olé…
— Ben voyons ! Et t’as signé pour ça ?
— Tu veux rire ! Encore heureux que j’avais bien lu toutes les pages du contrat…
— Et ils ont accepté de le modifier ?
— Oui. La preuve.

Mon cher et tendre compagnon n’a pas à savoir certains détails ; mais comme je pense que le ...