1. Retrouvailles


    Datte: 11/01/2021, Catégories: hh, jeunes, Oral pénétratio, hsodo, hbi, Auteur: Anacréon, Source: Revebebe

    ... largué. Il m’ennuyait et il est nul au pieu. C’est avec lui que je me suis rendu compte de ce que je perdais en te quittant.
    
    Je me lève et je prends Solène dans mes bras. Que je suis heureux ! C’est comme si on enlevait un immense fardeau de mes épaules. Le dégoût de moi-même qui m’avait envahi après qu’elle m’avait quitté, ce morne désespoir qui ne me quittait même pas quand je n’y pensais pas, envolés ! Cependant, elle me repousse.
    
    — Ben quoi ?
    — Tu n’es plus à moi toute seule. Je veux te partager avec Romain. Tu l’appelles et tu lui expliques.
    — Quoi ? Comment ? Tu délires ou quoi ? Dis-moi, c’est lui qui a manigancé tout ça ?
    — Non, il n’est même pas au courant de ma démarche. C’est à prendre ou à laisser.
    — D’accord. De toute façon, je n’ai pas le choix. Je t’aime.
    — Alors, c’est entendu. De toute façon, d’après les détails que m’a racontés Romain, ça t’a plu, ce que vous avez fait ensemble, non ? Je te rappelle après-demain. D’ici là, tu fais le nécessaire.
    
    Elle se lève, m’embrasse sur la joue et s’en va. Je reste interloqué.
    
    — C’est moi qui paye. Au revoir, Cédric.
    
    Je reste comme un con à siroter ma bière sur la terrasse du café. Je sors mon portable et j’envoie un SMS à Romain : « On peut se voir ? »
    
    Je me lève et je me dis que je vais rentrer chez moi à pied puisqu’il fait beau. Je marche dans les rues de Lille sans me presser, lunettes de soleil sur le nez. Dès que j’arrive sur la Grand-Place, le téléphone sonne. Je décroche sans regarder ...
    ... l’identité du correspondant.
    
    — Allô ?
    — Salut, Cédric. C’est Romain, je viens de recevoir ton texto.
    — Ah oui, OK.
    — Tu veux qu’on se voie quand ?
    — T’es libre ce soir ?
    — J’ai des révisions à faire.
    — Ben, viens les faire chez moi. On se prend un kebab et tu dors à la maison.
    — OK, ça marche.
    — Ben à tout à l’heure, alors. Bises.
    — Bises. Je t’aime.
    
    Je rentre chez moi, je me déshabille et je me mets sous la douche. Sous l’eau, je commence à me caresser doucement. Je pense à Solène l’été dernier, tous les deux tout nus sous le soleil de Provence. Puis je nous imagine tous les trois, avec Romain, sur cette même plage déserte. Je m’arrête, je sors de la douche, je me sèche. J’enfile ma robe de chambre, puis je me mets à mon bureau pour bosser ma dissertation sur Nietzsche. «À ce dont l’esprit se satisfait, on mesure l’étendue de sa perte. Commentez et appréciez cette citation de Hegel à la lueur de votre lecture deLa généalogie de la morale de Nietzsche ». Putain de chiotte de merde ! Quel salaud, ce prof !
    
    On frappe à la porte. J’ouvre. C’est Romain. Je le fais entrer, je referme la porte, je l’embrasse passionnément pendant de longues minutes.
    
    — Viens, vite, j’ai faim de toi, fais-je.
    
    J’enlève ma robe de chambre, je le fais asseoir sur le canapé, je déboutonne son jean, je le baisse, je baisse son caleçon et je commence à le sucer frénétiquement, à genoux devant lui. Je le laisse sur sa faim, je me remets debout puis je l’embrasse sur la bouche tandis ...
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