V comme... - Histoires de Sexe

V comme...

... Paris ! Je me demandais d’ailleurs comment tu pouvais être là aujourd’hui !
— Parce que je ne suis jamais parti, tout simplement ! Bref, après tout ce que je viens de t’exposer, est arrivé aujourd’hui, jour de son anniversaire. Pour mettre un peu plus d’huile sur le feu, je ne l’ai pas appelée de la journée, histoire de parfaire le tableau du parfait salaud. Je sais que pour elle, l’anniversaire est une date vraiment importante. Donc, je me doutais qu’il se passerait quelque chose aujourd’hui. Mais je ne pouvais pas le savoir à distance. Il fallait que je sois ici, dans l’appartement. Après le boulot, je me suis posté dans la rue et je l’ai guettée. Par chance, elle est sortie. Je suis entré et je me suis caché sous le lit. Un peu éculé comme cachette, mais efficace ! Au fait, c’est toi qui as appelé plusieurs fois ?
— Oui, je voulais l’inviter.
— Comme quoi mon pressentiment était bon ! Quand elle est rentrée, j’ai entendu qu’elle t’invitait. Quand je l’ai vue se changer et ne rien mettre sous sa robe, j’ai compris qu’elle passerait à l’attaque ce soir. La suite de l’histoire tu la connais déjà !
— Oui. Quoique… Quand as-tu tout dit à Estelle ?
— Je ne lui ai rien dit. Elle a tout compris quand je t’ai lâché, et qu’elle m’a brusquement senti entre ses fesses. Et je crois qu’elle a vraiment tout compris ! Voilà, tu connais toute l’histoire !

Laurent se renfonça dans le canapé et regarda son ami. François sourit.

— Eh bien, mon salaud, chapeau ! Tout compte fait, ...

... ça méritait bien les cinq minutes de peur panique que tu m’as infligées ! À la tienne !
— À la tienne, Fanfan !

François but son verre. Il s’arrêta brusquement et se tourna vers son ami retrouvé.

— Et maintenant, on fait quoi ? Je veux dire : nous trois ?
— Ah ! Ça, ça dépendra d’Estelle !

Laurent se félicita intérieurement. Son plan avait marché à merveille. Maintenant, il allait pouvoir se consacrer à un stratagème pour assouvir son fantasme à lui. L’amour à trois, mais avec une autre fille !

Estelle, allongée sur son lit, souriait. Elle avait fait mine de s’endormir pour libérer Laurent. Et maintenant, elle entendait les échos de la conversation qui se déroulait dans le salon. Ah ! Les hommes ! Ils sont tellement prévisibles ! Et tellement orgueilleux qu’ils ne savent pas détecter les signes, persuadés qu’ils sont que le monde marche suivant le rythme qu’ils lui impriment ! Pourtant, c’était Ève qui avait cueilli la pomme et qui s’était débrouillée pour que ce soit Adam qui morde dedans !

Pauvre Laurent ! Il pensait avoir été le premier à passer par ses chemins détournés ! Elle n’avait pas eu le cœur de le lui avouer. Il était tellement fier de l’avoir initiée ! Mais son désir de deux hommes était toujours resté lettre morte. Elle n’en avait jamais eu l’occasion. Et puis, avec ces hommes de passage, cela n’aurait pas été aussi jouissif qu’elle le souhaitait. Car elle imaginait ce moment, longuement attendu, si souvent désiré, comme une explosion qui la ...