Julie et Mariam (4)
Datte: 04/01/2021,
Catégories:
Erotique,
Auteur: ballhin, Source: Xstory
Le réveil sonne. J’ouvre un œil avec une impression de lendemain de fêtes. Sans un bruit, je me lève, l’idée de préparer le petit-déjeuner pour surprendre mon invitée est très excitante, mais à peine entrée dans le couloir, une odeur de café m’interpelle. Dans la cuisine, Mariam est déjà là, habillée, maquillée et débordante d’énergie. Il n’est pas sept heures !
— Bonjour, Julie, bien dormi ?
Elle me gratifie d’un sourire éclatant et vient à ma rencontre pour m’effleurer la joue d’un baiser ; puis, d’un signe de la tête me montre un sachet en papier sur le bar.
— Je me suis permis de préparer le petit-déjeuner, cela ne te dérange pas ?
— Heu, non ! balbutié-je, décontenancée.
— J’avais envie de croissants ce matin, pour une fois que j’ai du temps. Sers-toi, ils sont délicieux.
Cette femme est un vrai cyclone. Elle a même trouvé le temps de descendre à la boulangerie. Depuis quand est-elle levée ? J’ai l’air de quoi avec mon haut de pyjama Snoopy trop grand et ma coupe de zombie ? Autant la journée, j’essaye d’être sexy, autant la nuit, la célibataire en moi se lâche. Dans un brouillard diffus, je m’assieds mollement sur un tabouret de bar où mon café m’attend. Bientôt, un sentiment étrange se saisit, quelque chose a changé dans cette pièce et j’ai beau chercher, je ne parviens pas à déterminer quoi.
— Merci. Depuis combien de temps es-tu debout ? dis-je dans un bâillement félin.
— Six heures, pourquoi ?
Elle s’arrête, surprise et je me rends compte ...
... de la bêtise de ma question : c’est sûrement son quotidien de mère de famille.
— Pour rien, notre session commence à neuf heures.
— C’est une heure normale pour moi. Je ne sais pas si c’est le lit ou l’ambiance chaleureuse de ton appartement, j’ai dormi comme un bébé, dit-elle en papillonnant des cils. Ils sont bon ces croissants, hein ?
Cette vision me scotche sur place, je reste la bouche ouverte comme une andouille sans avoir le temps de répondre, ma charmante invitée pratique une volte-face et quitte la cuisine, accaparée par son téléphone. Je sens que j’ai raté un truc là !
— Ah, c’est l’heure. Excuse-moi, je dois appeler mes amours.
Elle s’assied dans le canapé et, très vite, je l’entends râler après son smartphone.
— Bonjour, les filles, pourquoi refusez-vous mon appel vidéo ? Qu’est-ce que je ne dois pas voir ?
— Heu, rien maman, on est en soutif !
— Oui, bien sûr ! Quand je rentre, tout sera nickel, on est d’accord ?
— Oui, maman. Quelle question !
— Tout va bien ?
— Oui, maman, reprennent les deux filles en chœur. Arrête de t’en faire, on n’est plus des gamines.
— Mouais, on en reparlera quand je rentrerai ! Et n’oubliez pas : les capotes sont dans le tiroir de droite du buffet.
Je manque de m’étouffer avec mon croissant que je vaporise sur le bar. À l’autre bout de la ligne, les jumelles crient à l’outrage, au scandale.
— C’est ça, prenez-moi pour une truffe ! Allez, les filles, ne traînez pas, sinon, vous risquez de rater ...