Éternellement jeune...
Datte: 02/01/2021,
Catégories:
fh,
amour,
volupté,
nonéro,
Auteur: Patrik, Source: Revebebe
... flamboyant, l’air vicié. Le Ragnarök est déjà parmi nous, le Crépuscule des Dieux commence sa marche inéluctable, le grand puzzle s’emboîte, tout est déjà écrit. Alors dansons avec sensualité. Ton ventre rond contre le mien, cette chair adorable qui est à moi, sur laquelle j’adore m’attarder et me reposer, ton ventre plein de promesses, d’enfants, de nos enfants qui recréeront un autre monde, autrement. Oui, autrement…
C’est si difficile de vieillir sans une cause, je ne veux pas périr comme un rat en cage, livré, sans défense, aux seringues des laboratoires. Notre jeunesse est comme un diamant dans le soleil, et les diamants durent toujours, éternellement.
Mes mains sur ton corps, les tiennes sur le mien, nos lèvres soudées, la musique autour de nous, notre danse perpétuelle.
Mes mains glissent vers d’autres promesses, les rondeurs suaves de tes douces fesses, ma bouche perdue dans ton décolleté, je mords tes fruits, l’empreinte de ma salive luit sur cette peau trop tentante…
La fureur du monde déteint sur moi, une folie de te posséder, de t’avoir, de tout prendre, sans fioriture, primitivement, bestialement. Ta robe est un obstacle bien frêle devant ma concupiscence, une mince toile d’araignée qui s’évanouit prestement au premier alizé de ma passion dévorante pour toi. Oui, je te veux ! Je veux tout, tout de toi, comme je veux être tout pour toi !
La consommation du destin des puissances verra la chute assurée d’Asgard. Tant de destructions, tant de ravages. ...
... Tout ça pour l’avide appétit de quelques-uns. Pourquoi ne voulaient-ils pas vivre au soleil, les pieds dans la mer ? Pourquoi tant d’hommes et de femmes ont dit « amen » à cette folie absurde ?
Ton bosquet sacré est au jour, il illumine tant que j’en ouvre les yeux pour le contempler. Puis, à genoux, j’enfonce mes lèvres en lui pour aller cueillir ta source. Son goût me rafraîchit, apaise mon âme, enfièvre mon corps. Il était pourtant si simple d’adorer cette onde, de la vénérer. Mais tant de prédicateurs l’ont vouée aux gémonies, dangereuse et meurtrière stupidité que nombre de femmes et d’hommes ont payée au prix fort. À la place, ils ont inventé des codes obscurs, des raisons étranges, au nom de leurs frustrations.
Moi, je retourne à la religion primitive, j’adore, je vénère ma Déesse. Ma prière a une saveur légèrement salée, je bois ce calice plus loin que la lie avec ferveur. Les soupirs des cieux au-dessus de ma tête m’indiquent sans détour que je suis dans le vrai, que c’est moi qui ai raison, que tout le reste n’est que décor de théâtre et inertes paravents…
Je sanctifie à mes propres mystères d’Éleusis. Sois ma Perséphone à tout jamais, je viendrais toujours te reprendre au plus profond des enfers. Tu es ma déité vivante, le sacré fait chair. Tu es nue, mon désir s’enflamme, je serai alors ton Hadès jusqu’à ton retour sur terre. Ma raison part en bribes et en brides, je ne sais plus bien qui je suis, où je suis, mais je sais que j’existe pour toi.
Que ce ...