1. Samuel et Stéviana


    Datte: 29/12/2020, Catégories: hh, couleurs, prost, grossexe, anniversai, amour, volupté, Transexuels Oral hdanus, hsodo, Auteur: Frédichounet, Source: Revebebe

    ... parce que plus jamais je n’ai agi comme ça avec lui. Ses seules armes ont été ses caresses, ses baisers, sa queue si belle et tellement faite pour moi. Normalement, c’était pour lui la seconde fois qu’il faisait l’amour, et pourtant il m’a démontré à moi, une professionnelle du sexe, que l’amour pouvait se passer de sexe : c’était comme si deux corps trouvaient leur raison d’être dans la communion ainsi créée. C’était sa façon bien à lui de m’aimer, et il a toujours agi ainsi dès lors que je montrais que je le désirais.
    
    Il a pris soin de moi comme jamais personne ne l’avait fait avant lui. Comme jamais personne ne le fera plus. Cela fait maintenant six ans que l’on se voit tous les jeudis. Il n’en a jamais manqué aucun. Maintenant, non seulement je suis capable de comprendre ce qu’il me dit, mais je parle avec lui, et je comprends aussi ce que je raconte… Les petites fautes résiduelles nous font bien rire, l’un et l’autre. Il les corrige toujours, et je continue d’apprendre mes leçons. Le "méchant livre" que l’on a déchiffré ensemble après le petit livre pour enfant, il me l’a offert. Son titre c’est : "Voyage au centre de la terre", de Jules Verne, et il ne fait pas trois cent cinquante pages, mais presque cinq cent vingt. Il m’a aussi offert le dictionnaire qui me permet de chercher les mots qui me gênent. Il y en a de moins en moins.
    
    Oui… des jeudis, il n’en a manqué aucun… mais moi, oui. Parce qu’une fois, une seule fois, j’ai fait une bêtise : j’ai pris un ...
    ... client ce soir-là. Samuel était en retard, et je m’étais dit qu’il ne viendrait pas. Et effectivement, je ne l’ai pas vu. Mais, une semaine plus tard, il est revenu, et j’ai vu que quelque chose n’allait pas. Disparu son enthousiasme, envolée sa joie de me voir. Il avait l’air si triste que j’ai eu peur. Une peur sans nom, immense, infiniment plus grande que lorsque j’avais fui de mon pays.
    
    Dans ma chambre, j’ai éclaté en sanglots et il a voulu me prendre dans ses bras, encore une fois, pour me consoler, mais je l’ai repoussé en secouant la tête et en envoyant des larmes en tout sens. J’ai pris le dictionnaire et j’ai cherché les mots les uns après les autres. Voilà ce que je lui ai dit, à peu près :
    
    — Désormais, le jeudi, je t’attendrai ici, dans ma chambre.
    
    Oh, bien sûr, ma phrase n’a pas ressemblé à ça, à l’époque, parce que les verbes étaient mal accordés, et j’ai dû faire beaucoup de gestes, et j’ai pleuré encore plus, parce que je risquais ma vie.
    
    Je lui demandais pardon, et il a compris, je crois, parce qu’il m’a étreinte dans une panique qui m’a presque fait mal.
    
    Cette nuit-là, il a dormi chez moi après que j’aie tenu à changer les draps. Elle a été pour lui, cette nuit-là, parce que c’est moi qui lui ai fait l’amour. Tendrement, pendant de longues heures, je l’ai masturbé au creux de mes mains, de ma bouche… au creux de mon cul, aussi. Même quand il s’est cru incapable de le faire encore une fois, je suis parvenue à le ranimer, pour lui donner du ...
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