1. La correspondante asiate de Marie (4)


    Datte: 25/12/2020, Catégories: Hétéro Auteur: marcroomis, Source: Xstory

    ... rue dans laquelle Jean-Edouard avait laissé la 206. Il marcha d’un pas rapide et trouva sans peine la vieille voiture, garée sous un lampadaire. Il sortit son coupe-ongles et déplia la lame acérée du canif intégré. Il ne croyait pas un traître mot de cette histoire de « dernier verre avec Alain ». Alain était un geek, un minable. Ce genre de type n’allait pas boire des coups à onze heures du soir. Et n’avait certainement pas de « copine ». Le fiston voulait sans doute aller lutiner la petite pétasse dans un coin tranquille. Foutre ses mains sous sa petite robe. La baiser dans un coin sombre. Dans les dunes au bord de l’océan peut-être ? Alors il lui faudrait d’abord changer ses quatre pneus ! Aucune raison qu’il s’amuse et pas son père.
    
    Il s’agenouilla en riant et posa la pointe de son couteau de poche sur le caoutchouc sans remarquer les deux policiers en VTT qui fondaient droit sur lui. Le plus âgé des deux le percuta quasiment : -Monsieur ! On peut savoir ce que vous essayez d’faire ?
    
    Mr Ghuilemins avait laissé ses papiers dans la poche de sa veste. Il sentait le pinard et avait taché sa chemise. Il fit une bien mauvaise impression aux policiers. Plus encore quand il commença à gesticuler et à brailler que c’était une affaire de famille ! Qu’ils ne savaient pas qui il était et qu’ils feraient mieux de s’occuper de « la racaille de banlieue » ! Les deux agents descendirent de leurs vélos et sortirent leurs tasers de leurs étuis. Le type était baraqué. Aviné. ...
    ... Agressif. Armé. Il refusait de s’expliquer et avançait sur eux en agitant son couteau de poche. Tant pis pour lui.
    
    *
    
    Mme Ghuilemins s’inquiétait :
    
    — Je me demande ce que fait ton père.
    
    Jean-Edouard haussa les épaules puis consulta sa montre en or d’un air désolé :
    
    — Maman, Alain va nous attendre. Je lui ai dit onze heures. On doit y aller.
    
    — D’accord. Mais soyez prudents. Et ne rentrez pas trop tard.
    
    — On va essayer. Mais ne t’en fais surtout pas. Nous dormirons peut-être là-bas. Je ne pense pas mais …
    
    Jean-Edouard embrassa tendrement sa mère puis sa soeur, pour préserver les apparences. Il s’en voulait un peu de les abandonner avant le retour du daron qui, il fallait bien l’avouer, avait été charmant pendant toute la soirée, comme s’il s’efforçait de faire oublier sa « plaisanterie » du début à propos de la 206. Mais plus Jean-Edouard s’attardait et moins son mensonge paraissait crédible. En outre, le jeune homme n’en pouvait plus : Samaryl était irrésistible. Son odeur et la douceur de sa peau brune, sa chute de reins et ses grands cheveux de jais, sa robe qui remontait presque jusqu’à sa culotte et ses doigts de pieds aux ongles vernis au bout de ses chaussures noires et brillantes : toutes les parties de son être, y compris les plus infimes, le rendaient fou. Il aurait voulu pouvoir la prendre sur place, sous la table ou dans les toilettes, pour ne plus avoir à se retenir.
    
    Dehors, il prit Samaryl par la taille, résista à la tentation de lui peloter les ...
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