1. Les premiers - épisode 2


    Datte: 24/12/2020, Catégories: aventure, sf, Auteur: Jean de Sordon, Source: Revebebe

    ... s’étendait au pied d’une formidable muraille, rigoureusement verticale, creusée sur toute sa hauteur d’une multitude d’ouvertures.
    
    Des duveteux par milliers…
    
    Dans chacune des ouvertures s’encadrait un ou plusieurs visages velus. L’air vibrait d’onomatopées, de cris joyeux. Un vacarme assourdissant. Au pied de la muraille s’ouvrait une grotte qui par maints passages donnait accès aux abris disséminés à l’intérieur de la muraille.
    
    À l’entrée de la grotte, en dépit de la température plus que clémente, flambait et ronflait un feu d’enfer. Les arrivants parvinrent à comprendre au travers des explications volubiles des velus que ce brasier constituait une défense contre les loups au cas où ces derniers trouveraient le courage d’arriver en haut de l’escalade.
    
    Les duveteux piaillaient et trépignaient comme une bande de gamins mal élevés.
    
    — Que racontent-ils ? demanda Hiroko. Je n’y comprends rien.
    — Tâche d’en savoir plus sur cette histoire de voix, commanda Abraham.
    — Rien à faire, dit Catherine après de longues minutes de conversation décousue : sujet tabou…
    
    Lui coupant la parole, les duveteux adoptèrent avec enthousiasme ce mot dont la sonorité devait les amuser :
    
    — Tabou, oui, oui, bonjour les tabous. Les tabous sont gentils compaignets !
    
    Abraham jura un bon coup. Son caractère emporté s’accommodait mal des obstacles.
    
    — Leurs tabous, j’en ai rien à fiche ! Je veux connaître le fin mot de cette histoire et je le connaîtrai ! Demande-leur où est cette ...
    ... voix…
    
    … Je crois que tu vas faire une connerie, capitaine, pensa Hiroko.
    
    Mais le Japonais se garda bien de le dire : à quoi bon ?
    
    Au milieu des petites créatures qui l’enveloppaient de leur agitation et de leur babil endiablé, Bettina venait de défaire les boutons de sa chemise, l’ôtait et, avec amusement, laissait les duveteux admirer ses seins. Des mains se tendirent, effleurant leurs pointes sensibles. Excités, leurs voix grimpant d’un cran vers l’aigu, les duveteux l’enveloppèrent d’un vivant manteau de fourrure, caressant, léchant, soufflant. Les petites mains agiles, curieuses, ne tardèrent pas à pousser l’exploration plus avant, portant à l’incandescence le désir de la chaude Bettina.
    
    — On dirait que le jeu vous plaît, murmura-t-elle, la voix déjà rauque.
    
    Elle s’allongea, se livrant sans réserve aux entreprises des petits êtres dont les doigts écartaient les lèvres de son sexe et plongeaient dans son intimité et s’offrit, nue et brûlante au désir désormais somptueusement allumé des duveteux. Des lèvres fines se collèrent à son sexe, une langue agile la goûta et un commentaire enfiévré fusa ; le duveteux, repoussé sans ménagement, fut remplacé par un de ses congénères qui à son tour enfouit son museau dans la féminité ruisselante. Les seins de Bettina n’étaient pas oubliés : plusieurs duveteux s’y consacraient, léchant, tétant, caressant. La jeune femme cambra les reins, secouée par un spasme voluptueux.
    
    Moins d’une heure après l’arrivée des voyageurs ...
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