Police polissonne (56)
Datte: 23/12/2020,
Catégories:
Hétéro
Auteur: Pikatchu, Source: Xstory
... jouer avec moi... Il y a quelque temps, j’ai vu un reportage sur une peuplade d’Amazonie qui vit nue en permanence, j’aimerais bien pouvoir y aller un mois ou deux et vivre comme eux ; chasser, pêcher, se nourrir de feuille, faire du feu avec rien. Quitter ce monde où tout est violence, drogue, alcool ; tu vois, vivre simplement me plairait beaucoup.
— Tu n’as pas besoin d’aller si loin pour vivre ça, tu as des endroits complètement déserts en France.
— Oui, mais là, il y a la distance en plus et une chose importante qui est la mentalité de ces peuplades ; imagine-toi un instant loin de tout, complètement coupé du monde et vivre avec ces gens.
— Tu as raison et je dois avouer que c’est tentant, un bon moyen de décompresser ; c’est à réfléchir mais en attendant, nous avons du boulot !
Après un doux baiser en forme d’encouragement et une multitude de « Je t’aime », Sonia prend la direction de l’entrée de la boîte, et Marc de sa voiture. Ils sont heureux tous les deux ; Sonia se sent pousser des ailes à cause de cette nouvelle situation, ne sachant pas exactement ce qu’il se passe en elle, elle presse le pas. L’entrée de la boîte n’a pas changé, sauf sa façade qui n’a d’âge que les années passées à affronter le mistral et les bourrasques de l’hiver, l’enseigne en tube fluorescents rouges tordus par une main invisible, formée de lettres en écriture manuscrite au nom de l’établissement : « Le Lido » illumine la moitié de la rue et la porte d’entrée. Devant, se ...
... tiennent deux colosses à la tête de molosse mal léché, au regard perçant et provocateur, Sonia se tient bien droite et la tête haute. En s’approchant des deux hommes chargés du service d’ordre et par voie de conséquence physionomiste, le trac monte en elle. Elle les reconnaît. Son inquiétude augmente de plus en plus à chaque pas, ce moment devient crucial, car s’ils la reconnaissent, tout son plan sera voué à l’échec ; bien consciente de ne pas faire le poids contre ces deux tas de muscle, il ne lui restera plus qu’une seule chose à faire : fuir et vite. Mais vont-ils la reconnaître ?
Sans ne rien faire paraître de son inquiétude, elle adopte une attitude aussi décontractée que possible, s’approche. Les deux hommes la toisent avec cet air dédaigneux de ce genre de personnage à l’allure de cow-boy, qui prend tout le monde de haut parce qu’ils pèsent plus de cent vingt kilos, éjecte manu militari tout opportun en régnant en Maître sur ces lieux. L’un s’adresse à Sonia
— M’amzelle ? Carte d’identité, s’iou plaît !
— Bonsoir, tenez, leur dit-elle en tendant sa carte.
— Z’ette nouvelle ici ? Vous voulez quoi ?
— Bah...? Danser et m’amuser ; pourquoi cette question ?
— Pour rien, allez-y ; vous pouvez entrer, lui dit-il en lui rendant sa carte d’identité.
Soulagée et rassurée de ne pas avoir été reconnue par les deux gorilles dont elle connaît les talents de physionomistes, elle passe la porte, se dirige à l’intérieur ; elle fait une halte devant le vestiaire mais ...